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 Alhajara




Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

 

De la généalogie des Arabes

 

Il a été dit que tous les Arabes remontent leurs origines à Isma’il Ibn Ibrahim (‘aleyhim salam). Cependant, ce qui est bien connu et vrai, c’est que les ‘Arab al-‘Ariba (les Arabes originaux) vinrent avant Isma’il et que les peuples de ‘Ad, Thamoud, Tasm, Jadis, Oumaym, Jourhoum et les ‘Amaliq, ainsi que d’autres connus seulement d’Allah étaient des Arabes.

Ainsi ces peuples existaient auparavant et furent les contemporains d’al-Khalil (Ibrahim). Quant aux ‘Arab al-Mousta’ribah (les Arabes arabisés), les Arabes du Hijaz, ils descendent d’Isma’il Ibn d’Ibrahim (‘aleyhim salam).

 

Al-Himyar, les Arabes du Yémen, sont bien connus d’avoir pour ancêtre Qahtan, dont le nom était Mouhzam, comme Ibn Makoula a dit. Il a été rapporté qu’ils étaient un groupe de quatre frères : Qahtan, Qahit, Mouqhit et Faligh.

Qahtan était le fils de Houd mais on dit aussi qu’il était Houd, ou que Houd était son frère ou un de ses enfants. On dit aussi que Qahtan descend d’Isma’il, comme Ibn Ishaq et d’autres le rapportent.

Un auteur a déclaré que Qahtan était le fils d’al-Hamaysa Ibn Tayman Ibn Qaydhar Ibn Nabt Ibn d’Isma’il. Et d’autres généalogies le font remonter à Isma’il mais Allah est Plus Savant.

 

A1-Boukhari, dans un chapitre sur l’ascendance du Yémen d’Isma’il, rapporte que Mousaddad lui a rapporté de Yahya, de Yazid Ibn Abi ‘Oubayd et de Salamah (radhiyallahou ‘anhou) que : « Le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) sortit et confronta un groupe d’Aslam qui luttaient les uns contre les autres avec des épées. Il dit à l’un des deux groupe : « Combattez ô fils d’Isma’il, je suis avec la tribu unetelle et unetelle. » Alors, ils arrêtèrent de lutter et il (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) demanda : « Quel est donc votre problème ? » « Mais comment pouvons-nous combattre si tu es avec la tribu unetelle et untelle ? » répondirent-ils. « Poursuivez le combat, » insista-t-il, « je suis avec vous tous. »

Al-Boukhari seul a rapporté cette tradition.

 

Dans une des versions de cette tradition, il (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) dit : « Luttez ô fils d’Isma’il. Votre aïeul était un tireur habile. Luttez, je suis avec Ibn al-Adra. » Et quand ils arrêtèrent de lutter, il (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) dit : « Poursuivez le combat, je suis avec vous tous. »

 

Al-Boukhari a rapporté : « Et Aslam Ibn Afsa Ibn Haritha Ibn ‘Amr Ibn ‘Amir est de la tribu de Khouza’ah. » Il veut dire la chose suivante : « Que Khouza’ah était un groupe de ceux qui se détachèrent des tribus de Saba quand Allah leur envoya la crue d’al-‘Aram, comme nous le verrons plus tard.

 

Et les tribus d’Aws et de Khazraj étaient aussi de Saba. Le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) leur dit : « Luttez, ô fils d’Isma’il. » Et en disant cela, il faisait remarquer qu’ils descendaient d’Isma’il. D’autres interprètent ses mots en disant qu’il mentionnait l’ensemble de la race arabe, bien que cette interprétation soit tirée par les cheveux comme elle contredit sans preuve le sens apparent. Mais l’opinion générale en ce qui concerne les Arabes de Qahtan, qu’ils furent du Yémen ou d’ailleurs, est qu’ils n’étaient pas de la descendance d’Isma’il.

 

La plupart considèrent que tous les Arabes se divisèrent en deux branches, celle de Qahtan et de ‘Adnan. Celle de Qahtan se compose de deux peuples : Saba et Hadramaout et celle de ‘Adnan aussi de deux peuples : Rabi’ah et Moudar, les deux fils de Nizar Ibn Ma’ad Ibn ‘Adnan.

Un cinquième peuple, les Qouda’ah, est l’objet de disputes. Une théorie affirme qu’il est de ‘Adnan. Ibn ‘Abd al-Bar a rapporté que c’est ce que la majorité (des savants) croit. Cette théorie est rapportée d’Ibn ‘Abbas, d’Ibn ‘Umar, et Joubayr Ibn Mout’im. Elle est également préféré par az-Zoubayr Ibn Bakkar, son oncle Mous’ab al-Zouhayri et Ibn Hisham.

Selon Ibn ‘Abd al-Bar et d’autres, le nom « Qouda’a Ibn Ma’ad » est mentionné dans un Hadith mais cela est incorrect.

 

En plus on dit que Qouda’a n’a cessé de remonter son ascendance à ‘Adnan, tant avant qu’après la venue de l’Islam. Mais à l’époque de Khalid Ibn Yazid Ibn Mou’awiyah, certains d’entre eux étaient de ses oncles maternels et remontaient leur origine à Qahtan. A cet égard A’shah Ibn Tha’labah a composé les vers suivants :

«  Informez Qouda’a dans la lettre que mais pour les vicaires des gens d’Allah, ils n’auraient pas été embrassés (dans l’Islam).

Qouda’a a dit, « Nous sommes parmi les bienheureux fortunés. »

Et seulement Allah sait s’ils furent honnêtes et dirent la vérité.

Ils prétendirent un père qui n’a jamais eu leur mère ;

Ils savent peut-être, mais ils craignent (de dire la vérité). »

 

Abou ‘Amr al-Souhayl a aussi mentionné une poésie arabe unique qui reproche à Qouda’a l’attribution de leur origine au Yémen. Et Allah est Plus savant.

 

La deuxième théorie consiste en ce que Qouda’a descend de Qahtan. Ibn Ishaq, al-Kalbi et un certain nombre d’autres généalogistes souscrivent à ce point de vue.

Ibn Ishaq a donné sa généalogie comme étant Qouda’a Ibn Malik, Ibn Himyar, Ibn Saba, Ibn Yashjoub, Ibn Ya’roub, Ibn Qahtan.

Un certain poète des leurs, ‘Amr Ibn Mourra, un Compagnon du Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam)  à qui deux Ahadith sont attribués, a composé ces vers :

« O héraut, appelle-nous et réjouis-toi ;

Sois de Qouda’a, ne reste pas à l’écart dans la honte.

Nous descendons du noble et généreux

Qouda’a Ibn Malik Ibn Himyar.

La lignée est célèbre et sans fautes,

Gravé dans la pierre sous la chaire. »

 

Un généalogiste a donné la lignée suivante : Qouda’a Ibn Malik, Ibn ‘Amr, Ibn Mourra, Ibn Zayd, Ibn Himyar.

 Alhajara 

Ibn Lahi’a a rapporté sur l’autorité de Ma’rouf Ibn Souwayd, d’Abou ‘Oushaba Muhammad Ibn Moussa, de ‘Ouqbah Ibn ‘Amir, qui a dit : « J’ai demandé au Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) si nous descendions de Ma’ad. Il répondit que nous n’étions pas. J’ai donc demandé de qui nous étions et il répondit : « Vous descendez de Qouda’a Ibn Malik Ibn Himyar. »

 

Abou ‘ Umar Ibn ‘ Abd al-Bar a dit : « Les gens ne contestent pas que Jouhayna Ibn Zayd Ibn Aswad Ibn Aslam Ibn ‘Imran Ibn al-Haf Ibn Qouda’a est la tribu de ‘Ouqbah Ibn ‘Amir al-Jouhani. En conséquence, Qouda’a serait au Yémen dans la tribu de Himyar Ibn Saba. »

 

Certains généalogistes combinent ces ascendances, comme dans le rapport d’az-Zoubayr Ibn Bakkar et d’autres, que Qouda’a était une femme de Jourhoum qui se maria à Malik Ibn Himyar et qui donna naissance à Qouda’a. Puis, elle se maria avec Ma’ad Ibn ‘Adnan, alors que son fils était encore un enfant ; certains prétendent même qu’elle fut enceinte de Qouda’a avant son mariage (à Ma’ad). Ainsi, Qouda’a est la descendance attribuée au mari de sa mère, comme c’était fréquemment la coutume dans de tels cas. Et Allah est Plus Savant.

 

Muhammad Ibn Sallam de Basra, le généalogiste émérite a dit : « Les Arabes descendent de  trois souches : ‘Adnan, Qahtan et Qouda’a. » Quand on lui demanda qui étaient les plus nombreux : les descendants de ‘Adnan ou  de Qahtan, il répondit : « Cela dépend de Qouda’a ; s’ils sont liés au Yémen, les Qahtan sont donc plus nombreux mais s’ils sont liés à Aden, les ‘Adnan le sont plus. »

 

Tous ces points souligne l’incohérence de Qouda’a relier leur descendance. Cependant, si le Hadith susmentionné d’Ibn Lahi’a est vrai, cela prouve donc qu’ils sont de Qahtan. Et Allah est Plus Savant. Et Allah Tout-Puissant a rapporté : « Ô hommes ! Nous vous avons créés d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur. » (Qur’an 49/13)

 

Les généalogistes montrent que leurs hiérarchies à l’ordre suivant : Shou’oub (peuples) ; Qaba'il (tribus) ; ‘Ama'ir (confédérations tribales) ; Boutoun (sous-tribus) ; Afkhad (petites divisions d’une tribu) ; Fasa'il (parentés étendues) et ‘Asha'ir (larges familles). Et la dernière classification réfère à celle la plus proches de l’homme et aucun autre terme ne fait suite à celle-ci.

 

Commençons donc par Qahtan puis les Arabes du Hijaz qui sont des ‘Adnan et de l’ère de la Jahiliyyah (ère précédant l’Islam) comme méthodologie pour arriver jusqu’à la biographie du Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam). Et tout cela bien sûr avec la volonté d’Allah, de Qui vient la confiance.

 

Al-Boukhari a rapporté, dans son chapitre Un récit de Qahtan, ce qui suit : « ‘Abd al-‘Aziz Ibn ‘AbdAllah nous a rapporté en citant Souleyman Ibn Bilal, de Thawr Ibn Zayd, d’Abou al-Ghayth, d’Abou Hourayrah, que le Prophète (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Le jour du Jugement ne viendra pas avant qu’un homme de Qahtan ne sorte et ne conduisent les gens devant lui avec son bâton. » Mouslim l’a aussi rapporté de cette façon, de Qoutaybah, d’al-Darawardi, de Thawr Ibn Zayd. »

 

As-Souhayli a dit que Qahtan furent les premiers à avoir prononcé l’expression « Abayta al-La’na (« tu as bafoué la malédiction, » une salutation faite aux rois de l’ère préislamique signifiant « tes actions sont trop parfaites pour mériter la malédiction, ô roi) et « An’im Sabahan » (bonne matinée).

 

L’Imam Ahmad a dit : « Abou al-Moughirah nous a rapporté de Jarir et Rashid Ibn Sa’d al-Mouqra’i m’a dit, d’Abou Hayy, de Dzou Fajar, que le Messager d’Allah (sallallahou ‘aleyhi wa sallam) a dit : « Ce statut appartenait jadis à Himyar, mais Allah leur a ôté et l’a placé dans Qouraysh et Waw, Sin, Ya, ‘Ayn, Waw, Dal, Alif, Hamza, Lam, Ya, Ha, Mim. » ‘AbdAllah a dit : « C’était dans un document de mon père et quand il nous l’a rapporté il l’a prononcé directement comme désignant les mots, Wa Saya’oudou Ilayhim, voulant dire « et il reviendra à eux. » »





 


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