La marche vers Homs et Antioche

 

Abou ‘Oubaydah dit : « J’ai décidé d’aller à Antioche attaquer le cœur de l’empire romain. Peut-être Allah nous accordera la victoire ». Les musulmans lui dirent : « Vas ou tu veux, nous te suivrons et lutterons contre tes ennemis ». Il se réjouit de leur parole et dit : « Préparez-vous à voyager. Je vous amène d’abord à Alep et après l’avoir conquis, nous irons à Antioche ».

Les musulmans se hâtèrent de faire leurs préparations. Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) finit toutes ses tâches et ordonna à Khalid d’aller au-devant de l’armée. Il lui donna le commandement de l’avant-garde et lui confia le Drapeau de l’Aigle qu’Abou Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) lui avait donné. Khalid (qu’Allah soit satisfait de lui) partit avec l’avant-garde en compagnie de Dirar, Rafi’ Ibn ‘Oumayrah et Moussayab Ibn Najiyah al-Fazari (qu’Allah soit satisfait d’eux) avec lui suivit par cinq cent hommes sous le commandement de Safwan Ibn ‘Amir as-Soulami puis par Abou ‘Oubaydah et le reste de l’armée, principalement des Yéméni et des gens de la tribu de Moudar.

Abou ‘Oubaydah prit la route d’al-Baqa’ et d’al-Labouwah. Lorsqu’il arriva, il dépêcha Khalid à Homs, en lui disant : « O Abou Souleyman, part avec les bénédictions et l’aide d’Allah. Descends sur les gens et attaque al-‘Awassim et Qinnasrine pendant que je vais à Baalbek. Peut-être Allah rendra des affaires faciles pour nous et nous serons victorieux ». Puis, il lui fit ses adieux.

 

Khalid partit avec ses hommes à Homs, pendant qu’Abou ‘Oubaydah se dirigea vers Baalbek. Le patricien de Joussiyah vint avec beaucoup de cadeaux et proposa une trêve d’une année aux musulmans et leur dit : « Si vous conquérez Baalbek alors je vous viendrais vous trouver et ne m’opposerai absolument en rien à vous ».

Abou ‘Oubaydah accepta ses conditions et demanda 4 000 dirhams et 500 robes de brocart.

 

 

L’histoire de Jabalah Ibn al-Ayham 

Après avoir conclu le traité, Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) se dirigea vers Baalbek et n’avait pas couvert beaucoup de distance d’al-Labouwah quand un noble cavalier apparut. Abou ‘Oubaydah le reconnut pour être Oussama Ibn Zayd at-Tayyi et lui demanda : « O Oussama, d’où viens-tu ? »

Oussama  lui répondit : « d’al-Madinah[3] ».

Il lui remit alors une lettre de ‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait de lui). Abou ‘Oubaydah l’ouvrit et la lut :

La Ilaha Illallah, Muhammad Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui).

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

De : L’esclave d’Allah, ‘Omar, le Commandant des Croyants.

À : L’homme de Confiance de la Communauté

As-Salamou ‘Aleyka

Je loue Allah en dehors de qui, il n’y a nulle autre divinité et salutations sur son Prophète Muhammad.

Il n’y a aucun avertissement préalable pour la prédestination qu’Allah a décrété. Celui qui a été consigné comme un mécréant dans les Tablettes Préservées (dans le Ciel) ne recevra pas la Foi. Sous cette évidence, Jabalah Ibn al-Ayham al-Ghassani est venu chez nous avec ses cousins et les chefs de ses gens. Nous leur offrîmes notre hospitalité et nos générosités. Ils embrassèrent l’Islam par mon intermédiaire et je fus content qu’Allah renforce l’Islam et les musulmans avec eux, mais je n’avais pas connaissance de l’avenir. Nous partîmes en semble à Makkah[4], puisse Allah le Très Haut protéger et préserver sa grandeur, pour accomplir le Hajj[5]. Jabalah circumbulait autour de la Ka’bah quand un homme de Fazarah marcha sur son Izar[6] qui tomba. Il se retourna vers le Fazari et lui dit : « Puisses-tu être détruit ! Tu m’as exposé dans la Mosquée Sacrée d’Allah ». Le Fazari lui dit : « Par Allah ! Ce n’était pas délibéré ». Jabalah Ibn al-Ayham le frappa si durement que son nez et quatre dents se cassèrent.

Le Fazari est venu chez moi pour chercher de l’aide contre Jabalah. Je le fis amener et lui dit : « Qu’est-ce qui t’a conduit à frapper ton frère musulman, lui cassant son nez et quatre dents ? » Jabalah dit : « Il a marché sur mon Izar qui s’est détaché. Par Allah ! N’était-ce la sacralité de la Ka’bah je l’aurais tué ». Je lui dis : « Tu as témoigné contre toi. Il doit soit te pardonner ou user de représailles contre toi ». Jabalah répliqua : « Prendra-t-il sa revanche sur moi quand je suis un roi et qu’il est un roturier sans valeur ? » Je lui dis : « Vous êtes égaux tous les deux dans l’Islam. Tu n’as aucune supériorité sur lui sauf si tu es plus dévot ». Jabalah demanda de lui laisser une chance jusqu’au jour suivant, donc j’ai demandé au Fazari : « Acceptes-tu sa demande jusqu’à demain ? »

Il donna son accord, mais dans la nuit Jabalah et ses cousins montèrent leurs chevaux et fuirent vers le chien pécheur de Syrie (Héraclius). J’espère qu’Allah le conduiras entre tes mains.

Envahissez Homs mais n’allez pas plus loin. S’ils offrent la capitulation accepte, autrement lutte contre eux. Envoie un espion à Antioche et soit sur tes gardes contre les Arabes chrétiens.

Paix, bénédictions et miséricorde d’Allah sur toi et tous les musulmans.

Abou ‘Oubaydah lit la lettre silencieusement avant de la lire publiquement puis se tourna vers Homs. Khalid le précéda avec un tiers de l’armée et arriva à Homs un vendredi de Shawwal 14 de l’Hégire.

 

 

Le raid de Khalid 

Lacita, le gouverneur d’Héraclius mourut juste avant l’arrivée de Khalid et des musulmans. Les chrétiens se rassemblèrent donc dans leur grande cathédrale où leur aîné dit : « Le gouverneur de César est mort et n’était pas au courant de l’arrivée de ces Arabes. Ils nous ont maintenant envahis comme nous l’attendions mais avant d’avoir Joussiyah et Baalbek. Même si vous écrivez à César, qu’il nous envoie un nouveau gouverneur avec une armée, les Arabes ne permettront jamais à d’armée de nous parvenir comme nous n’avons pas assez de nourriture pour soutenir un siège ».

Les gens demandèrent : « Que devrions-nous faire ? »

L’aîné dit : « Faites la paix avec eux, acceptez tout ce qu’ils demandent et dites-leur : « Nous capitulerons si vous conquérez Qinnasrine, Alep et vainquez les armées de César ». Quand ils partiront alors, nous demanderons à Caesar de nous envoyer une immense armée, un gouverneur de son choix et nous fournir de la nourriture et de l’équipement. Ainsi, nous pourrons lutter contre eux ».

Ils approuvèrent ce plan et dirent : « Ton idée et ton plan sont excellents. Nous agirons en conséquence ».

Le patricien envoya un prêtre hautement respecté à Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) pour conclure une trêve avec lui. Le prêtre lui parla comme instruit par le patricien : « les musulmans devaient partir pour Alep, al-‘Awassim et Antioche. Abou ‘Oubaydah accepta à la condition de recevoir un paiement immédiat de 10000 dinars et de 200 robes de brocart et conclut une trêve  pour une année commençant de Dzoul Qi’dah jusqu’à Shawwal suivant de l’année 15 de l’Hégire. Lorsque le traité fut conclu, les commerçants partirent faire du commerce avec les musulmans. Ils constatèrent que les Arabes étaient généreux et gagnèrent beaucoup de profit.

Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) appela Khalid (qu’Allah soit satisfait de lui) et lui confia un escadron de quatre mille cavaliers de Lakhm, de Joutham, de Tayy, de Nabhan, de Kahlan, de Kindah, de Khawlan, il lui dit : « O Abou Souleyman ! Prends cet escadron et part en expédition sur Alep. Tue leurs chefs puis attaque les terres d’al-‘Awassim et revient ensuite. Envoie des espion en avant pour évaluer leurs forces ».

Khalid prit le drapeau et récita le poème suivant devant son escadron :

« Je jure par le Grand Roi que j’ai pris cet étendard

Et qu’en le portant je suis le leader.

Parce que je suis le chef des fils de Makhzoum,

Et suis aussi parmi les nobles compagnons d’Ahmad.

Partant, je suis comme le lion insouciant

O Allah! C’est lutter contre les Romains que j’ai vraiment envie ».

 

Khalid partit jusqu’à parvienne à Shayzar ou il s’arrêta près des bords d’une rivière. Il appela Moussab Ibn Mouharib al-Yashkouri, lui donna cinq cent cavaliers et lui ordonna d’attaquer al-‘Awassim et Qinnasrine. Khalid quant à lui marcha aussitôt sur Kafr tab, al-Marah et Dayr Sam’an. Il attaqua la campagne et les tous les villages environnants, saisit du butin et des captifs puis retourna vers Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) qui fut très heureux de le voir arriver.

 

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Conquête sans combat 

Une foule de gens arriva ensuite, en récitant : « La ilaha illallah, Allahou Akbar » et saluaient le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui).

Abou ‘Oubaydah demanda : « Qui sont-ils, O Abou Souleyman ? »

Khalid dit : « C’est Moussab Ibn Mouharib al-Yashkouri. Je lui ai donné le commandement sur cinq cent cavaliers de sa tribu et des Yéméni. Ils sont partis vers al-‘Awassim et Qinnasrine et apporte maintenant le butin et les captifs. 

Abou ‘Oubaydah regarda dans leur direction et vit un grand troupeau de bétail et des chevaux turcs montés par des hommes, des femmes et des enfants qui gémissaient bruyamment. Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) partit les voir et vit que les hommes étaient attachés et pleuraient leurs familles, leurs richesses pillées et leurs maisons détruites. Il dit au traducteur : « Demande leur pourquoi ils pleurent ? Pourquoi n’embrassent-ils pas l’Islam. Pourquoi vous n’avez pas cherché un accord de sécurité pour vos vies et richesse ? »

Le traducteur le leur dit et ils étaient environ quatre cents et ils répondirent : « O commandant, nous étions très loin de toi. Bien que nous fumes informés de votre arrivée nous ne pensions pas que vous viendrez. Nous ne savions rien d’autre quand tes hommes vinrent et pillèrent notre richesse et nous emmenèrent de force dans ces cordes comme tu le vois ».

Abou ‘Oubaydah leur dit : « Nous allons être bon avec vous et vous libérez. Nous vous rendrons votre richesse et vos familles si vous acceptez nos lois et que vous payez la Jizyah ».

Les Captifs dirent : « Si tu le fais, nous nous soumettrons à n’importe lesquelles des conditions que vous nous imposerez.

Il se tourna alors vers les musulmans et dit : « Je pense que l’on devrait leur accorder la sécurité et que leur richesse et familles leur soit rendu. Ils continueront à habiter leurs villes et terres comme nos sujets et nous paieront la Jizyah et les impôts. Quelle est votre opinion car je ne décide pas d’une affaire sans vous consulter ».

Les Musulmans dirent : « Ton opinion est bonne pour les musulmans, ô commandant ».

Chaque captif dut payer quatre dinars et ‘Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) en fut informé. Leur richesse et enfants leur furent rendus, ils furent libérés et revinrent vers leurs terres. Un document fut écrit avec chacun de leur nom. Quand ils revinrent, ils informèrent leurs voisins de la bonne nature des Arabes et du bon traitement qu’ils reçurent et dirent : « Nous pensâmes qu’ils allaient nous tuer et asservir nos enfants, mais ils furent cléments envers nous et nous ont permis de rester dans nos maisons en échange du paiement de la Jizyah ». Ainsi, d’autres Romains vinrent trouver Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) et signèrent des traités de paix avec lui en échange du paiement de la Jizyah et des taxes foncières ».

 

 

Le plan de Luke 

Les gens de Qinnasrine entendirent qu’Abou ‘Oubaydah accordait un pacte de sécurité à celui qui le demandait. Ils convinrent tous de demander la sécurité et d’envoyer secrètement un messager sans que leur gouverneur soit informé.

Luke, le gouverneur de Qinnasrine et d’al-‘Awassim, était une féroce patricien guerrier. Les gens de Qinnasrine étaient terrifiés par lui. Il était l’égal en force et en armée du gouverneur d’Alep. Héraclius les avait convoqués tous les deux mais ils répondirent : « O César, nous ne pouvons pas abandonner nos terres sans combattre ». Héraclius apprécia leur message et leur promis de leur envoyer une massive armée qu’ils attendaient maintenant. Chacun d’entre eux avait déjà à sa disposition une cavalerie de dix mille hommes qui n’étaient pas stationnées au même endroit.

Quand Luke découvrit l’intention des gens de faire la paix, il devint extrêmement furieux et conçut un plan contre eux et les fit appeler.

Il dit : « O Romains, que devrais-je faire avec ces Arabes qui sont presque sur vous ? Ils se dirigent vers nous, en conquérant notre région juste au moment alors qu’ils ont déjà conquis la plupart de la Syrie ».

Les Romains dirent : « Nous avons entendu dire qu’ils sont extrêmement fiables et réalisent leurs promesses. La plupart des terres se sont rendu en raison de leur justice. Tandis que ceux qui luttèrent contre eux furent tous battus et leurs femmes et enfants emmenés en esclavage. Tous ceux qui se sont rendus ont été permis de rester sur leurs terres, protéger par eux. Nous voulons capituler pour sauver nos vies et richesses.

Luke dit : « Vous avez fait le meilleur choix car ces Arabes sont victorieux contre ceux qui lutte contre eux, mais en même temps je ferais un pacte de paix pour une année et ensuite quand ils sont contents d’eux-mêmes, nous recevrons des renforts de César Héraclius et les nettoierons au dernier homme.

Les Romains lui répondirent : « Fait ce qui est le mieux ».

Ils consentirent avec la trêve qu’il proposa, mais dans leurs cœurs tous étaient contre la tromperie. Luke appela alors le prêtre Stacher, qui était un savant tant du christianisme que du judaïsme. Il était éloquent et connaissait aussi bien l’arabe que le grec. Luke lui dit : « O père, va chez les Arabes et demande leur une trêve d’une année pour les tromper par la suite ».

Il écrivit alors une lettre à Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) et débuta sa lettre par ses mots de mécréance :

O Arabes! Notre ville est lourdement fortifiée, a des réserves abondantes et une nombreuse garnison. Si vous venez vous ne serez pas capables de nous battre même dans cent ans. César Héraclius rassemble des renforts contre vous aussi loin qu’à Roumiyah et au Golfe. Nous vous envoyons un envoyé pour faire une trêve d’une année avec vous pour voir dans quelles mains la terre tombera. Nous désirons aussi que des marques de frontière soient établis entre vous et nous, délimitant la frontière de Qinnasrine et d’al-‘Awasim afin que nos terres soient clairement délimitées quand les Arabes continueront leurs raids. Nous faisons cette trêve dans le secret, car si Héraclius l’apprenait, il nous tuerait. (Salutations).

Alors il donna au prêtre une robe resplendissante, un mulet parmi ses destriers et dix garçons.

 

 

La trêve 

Le prêtre alla à Homs. Là, il vit Abou ‘Oubaydah mener les musulmans dans Salatoul ‘Asr. Il resta debout, les regardant et fut stupéfié par leur vue. Après l’achèvement de la prière, les musulmans le virent, se hâtèrent vers lui et lui demandèrent : « Qui es-tu et d’où viens-tu ? »

Il répondu : « Je suis un messager avec une lettre ».

Ils l’amenèrent à Abou ‘Oubaydah et il voulut se courber devant lui mais Abou ‘Oubaydah le lui défendit et dit : « Nous sommes les serviteurs d’Allah, le Plus Honorable et Le Majestueux. Certains seront heureux et d’autres certains misérables ».

« Ceux qui sont damnés seront dans le Feu où ils ont des soupirs et des sanglots. Pour y demeurer éternellement tant que dureront les cieux et la terre - à moins que ton Seigneur décide autrement - car ton Seigneur fait absolument tout ce qu’Il veut » [11:106-7].

Le prêtre fut de nouveau stupéfié et ne put donner aucune réponse à ce qu’Abou ‘Oubaydah dit. Khalid lui demanda : « Que veux-tu et quel est ton message ? »

Le prêtre lui demanda : « Es-tu le commandant ? »

Khalid montrant Abou ‘Oubaydah du doigt et dit : « Non, il l’est »

- « Je suis le messager du gouverneur de Qinnasrine et d’al-‘Awasim ».

Puis, il sortit la lettre et l’a remis à Abou ‘Oubaydah qui l’a lue à haute voix aux musulmans.

Quand Khalid entendit la description de la ville, la quantité de leurs réserves et hommes et leur menace des renforts d’Héraclius, il hocha sa tête et dit à Abou ‘Oubaydah : « Par Celui qui nous aide et nous a fait de la Communauté de Muhammad le pur, cette lettre est celle d’un homme qui ne désire pas la paix, mais plutôt la guerre ».

Et se tournant vers le prêtre, il dit : « Tes gens veulent nous tromper jusqu’à ce que les armées de votre maître arrivent. Aussitôt que vous les verrez arriver, vous trahirez le traité et serez les premiers à lutter contre nous. Et si nous sommes victorieux, vous vous enfuirez vers ce despote, Héraclius. Si vous avez vraiment l’intention de faire une trêve, nous vous promettons une trêve d’une année. Si une armée arrive chez vous pendant la trêve, nous lutterons contre elle. Quiconque restera dans la ville et ne luttera pas avec l’armée sera considéré être en paix avec nous et nous n’interférerons pas avec lui ».

Le prêtre dit : « Nous acceptons. Mettez-le s’il vous plaît par écrit pour nous ».

Après qu’Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) écrivit le document, le prêtre dit : « O commandant, nos frontières touchent celle du prince d’Alep. Nous voulons que des marquages soient établis afin que si vos hommes continuent leurs raids, ils ne s’introduisent pas illégalement sur nos terres ».

Abou ‘Oubaydah accepta et dit : « J’enverrai des hommes délimiter la frontière pour vous ».

Le prêtre dit : « Nous n’avons nul besoin de vous. Nous fabriquerons une colonne avec la statue d’Héraclius et l’érigerons. Quand vos hommes les verront, ils ne devront pas s’introduire illégalement.

Abou ‘Oubaydah acquiesça et dit : «  C’est entendu, faites-le ».

Il lui donna le document et dit aux musulmans : « Quiconque voit la colonne ne devra pas s’introduire illégalement, mais devra confiner seulement ses raids au territoire d’Alep. Que le présent en informe l’absent ».

Le prêtre revint chez Luke, lui dit qu’il avait beaucoup transpiré et lui donna le document. Luke se réjouit et projeta d’ériger une immense colonne avec la statue de César Héraclius assit sur son trône Impérial.

Les cavaliers musulmans attaqueraient les plus lointaines terres d’Alep, d’al-‘Amq, d’Antioche et resteraient éloignés des frontières de Qinnasrine et d’al-‘Awassim.

 

‘Omar Ibn ‘Abdillah a rapporté de Salim Ibn Qays de son ancêtre, Sa’d Ibn ‘Oubadah (qu’Allah soit satisfait de lui) qui a dit :

Les musulmans convinrent d’une trêve avec les gens de Qinnasrine et d’al-‘Awassim après réception d’un paiement de quatre dinar impérial, cent Ouqiyah (12.2 kg) d’argent, mille robes d’Alep et mille Wasaq (192.7 t) de la nourriture.

 

Ici prend fin ma traduction.

S’il est vrai que j’ai apprécié la première lecture de Foutouh ash-Sham, il en fut totalement différent lors de la relecture et c’est pourquoi j’ai décidé de ne pas aller plus loin dans la traduction.

Il y a des œuvres beaucoup plus remarquables que celle-ci toutefois si un jour, j’ai épuisé le travail à faire peut-être que je finirais alors cette traduction insha Allah.



[1] L’Hégire (hijrah en arabe), l’émigration des premiers musulmans de La Mecque à Médine en 622. Cette date marque le début du calendrier musulman.

[2] ‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) voulut dire que la punition exacte pour boire du vin n’a pas été spécifiée par Le Messager d’Allah (saluts et bénédictions d’Allah sur lui) et que la punition devrait être égale  à la diffamation, c’est-à-dire quatre-vingts coups de fouets, si l’ivrogne est en état de recevoir la punition - Note du Traducteur.