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			Les historiens ont rapporté les événements de la conquête de la 
			Syrie de narrateurs fiables, mentionnés au début de ce livre, dont 
			Muhammad Ibn Ishaq, Yousouf Ibn ‘Amr et Abou ‘Abdillah 
			Muhammad Ibn ‘Omar al-Waqidi qui l’ont collectés de 
			narrateurs fiables.
			
			Après le décès d’Abou Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui), 
			‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah soit satisfait de lui) devint 
			le nouveau Calife alors qu’il était âgé de 52 ans. Tous les gens 
			sans exception, les jeunes et les vieux, lui portèrent allégeance 
			sans désaccord dans la Mosquée du Messager d’Allah (saluts et 
			bénédictions d’Allah sur lui). Durant son règne, la désunion et 
			l’hypocrisie furent déracinés, le mensonge radié, la vérité établie, 
			le pouvoir de l’état renforcé, les complots du Démon affaiblis et la 
			Religion d’Allah victorieuse, bien que cela ne plût pas aux 
			mécréants.
			
			Parmi ses nobles caractéristiques, ‘Omar (qu’Allah soit satisfait de 
			lui) s’asseyait avec les pauvres, était doux avec les gens et les 
			musulmans en particulier, il était charitables envers les jeunes, 
			respectait les personnes âgées, montraient de la compassion à 
			l’orphelin, rendaient justice aux opprimés jusqu’à ce que tous leurs 
			droits leurs soit rendus et il ignorait simplement ceux qui le 
			critiquait.
			
			Pendant son règne, il patrouillait les marchés de Médine, 
			s’habillait de vêtements usagés et le port de son fouet le fit 
			craindre plus que les épées des rois.
			
			Sa nourriture était du pain d’orge et sa sauce du sel écrasé qu’il 
			délaissait parfois pour l’abstinence. Il avait de la compassion et 
			était particulièrement préoccupé des musulmans et ne désirait rien 
			d’autre que la récompense d’Allah. Rien ne pourrait l’empêcher de 
			remplir ses devoirs vers Allah ou la Sounnah du Messager d’Allah 
			(saluts et bénédictions d’Allah sur lui)
			
			‘Ayshah a dit : 
			
			Par Allah ! Aussitôt que ‘Omar devint le Calife, il se mit au 
			travail et déploya les grands efforts sans arrogance. Ses dents ne 
			mordraient dans rien d’autre que du pain d’orge et du sel et parfois 
			de l’huile d’olive et des dates séchées. Quelquefois il prenait du 
			beurre et disait : « Je déteste l’huile d’olive et le pain d’orge, 
			mais la faim aujourd’hui est plus légère que (demain) le feu 
			d’Enfer. Quiconque tombe dedans ne mourra jamais ni ne trouvera de 
			soulagement. Son séjour durera, sa punition sera sévère, sa boisson 
			sera le pus et aucune permission ne leur sera donnée pour offrir des 
			excuses ».
			
			Durant son règne, il aménagea l’organisation militaire, expédia les 
			armées, conquit beaucoup de terres et construisit des villes. Puisse 
			Allah Exalté être satisfait de lui.
			
			
			Al-Waqidi a dit : Quand Héraclius fut informé de la succession de 
			‘Omar à Abou Bakr, il réunit tous les patriciens, les princes du 
			royaume et les ministres. Il se leva er s’adressa alors à eux, sur 
			une chaire érigée pour lui dans une église : « O Romains, je vous ai 
			mis en garde contre cela mais vous n’écoutiez pas. Avec l’ascension 
			de cet homme marron, la situation se détériorera encore plus. Le 
			temps approche pour la venue d’un conquérant qui ressemblera à Noah. 
			Je jure par Dieu qu’il gouvernera certainement y compris sur cette 
			chaire sur laquelle je me tiens debout. Prenez garde ! Prenez garde 
			avant que cela ne se produise et qu’il arrive un grand mal, les 
			palais seront détruits, les prêtres seront massacrés et les cloches 
			d’église brisées. C’est un homme de guerre qui chagrinera Rome et la 
			Perse. Il s’abstient du monde et est sévère contre ceux qui ne 
			suivent pas sa religion et suivent ce qu’ils aiment. J’ai l’espoir 
			que vous triompherez si vous ordonnez le bien et défendez le 
			blâmable, si vous abandonnez l’injustice, suivez le Christ dans tout 
			qui est obligatoire pour vous, que vous vous absteniez de l’adultère 
			et de la fornication et de toutes sortes de pécher. Si vous refusez 
			et restez fidèles à la corruption, au péché, à la cruauté et aux 
			passions mondaines, Dieu donnera pouvoir à votre ennemi sur vous et 
			vous infligera avec ce que vous n’avez aucun pouvoir contre. Je sais 
			que la religion de ces gens triomphera sur chaque autre religion 
			aussi longtemps qu’ils ne changeront pas, donc soumettez-vous à leur 
			religion ou payez la Jizyah ».
			
			Aussitôt qu’ils entendirent ces paroles, ils se jetèrent sur lui, en 
			ayant l’intention de le tuer mais il réussit à les apaiser et dit : 
			« J’ai simplement voulu voir combien si vous êtes fidèles à votre 
			religion et si la peur des Arabes est fermement fixée ou non dans 
			vos cœurs ».
			
			Alors il appela un Arabe chrétien du nom de Tali’ah Ibn Maran, lui 
			promit de grande richesse et lui dit : « Va immédiatement à Yathrib 
			(Médine) et regarde si tu peux tuer ‘Omar Ibn al-Khattab ».
			
			Tali’ah lui répondit positivement, fit ses préparatifs et après 
			avoir atteint Médine se cacha dans la périphérie pour tendre une 
			embuscade ‘à Omar 
			
			(qu’Allah soit satisfait de lui). ‘Omar vint pour inspecter les 
			ressources des orphelins et leurs jardins. Le chrétien grimpa dans 
			les branches d’un arbre feuillu et s’y cacha. ‘Omar alla sous ce 
			même arbre et s’endormi sur son dos utilisant une pierre comme un 
			oreiller. Le chrétien était sur le point de descendre pour le tuer, 
			quand subitement une créature sortit du désert, tourna autour 
			‘d’Omar et lécha ses pieds. Une voix invisible dit : « O ‘Omar, tu 
			as rendu justice, donc tu es en sécurité ». Quand ‘Omar se réveilla, 
			la bête le quitta et le chrétien descendit. Il se jeta lança sur 
			‘Omar, embrassa ses mains et dit : « Puisse mon père et mère être la 
			rançon d’une telle création que les bêtes gardent, que les anges 
			désignent et que les Djinns connaissent ».
			
			Alors il lui raconta l’histoire entière et embrassa l’Islam par son 
			intermédiaire.
			
			
			La nomination d’Abou 
			‘Oubaydah  
			
			‘Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) écrivit la lettre suivante à 
			Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) :
			
			Je t’ai nommé sur la Syrie et sur le commandement des musulmans en 
			remplacement de Khalid. Et Salam.
			
			Il expédia la lettre avec ‘AbdAllah Ibn Qourt et resta préoccupé des 
			affaires des musulmans, particulièrement ceux de Syrie.
			
			
			‘AbdAllah Ibn Salim rapporte de ses enseignants fiables :
			
			‘AbderRahmane Ibn ‘Awf az-Zouhri raconta à ‘Omar le rêve 
			suivant qu’il vit la même nuit du décès d’Abou Bakr : « J’ai vu 
			Damas et les musulmans l’encerclant. Leurs cris d’ « Allahou Akbar » 
			atteignirent mes oreilles. Avec leurs cris et leurs attaques, un 
			fort s’enfonça dans la terre si bien qu’il disparut complètement. 
			J’ai vu Khalid entrer dans la ville à la force de l’épée comme s’il 
			y avait quelque chose comme un feu devant lui dans lequel il tomba 
			et qui s’éteignit.
			
			‘Ali (qu’Allah soit satisfait de lui) qui était présent dit : 
			« Heureuses nouvelles ! Si Allah veut, cela signifie qu’ils 
			prendront Damas aujourd’hui ».
			
			
			Quelques jours plus tard ‘Ouqbah Ibn ‘Amir al-Jouhani (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) le Compagnon du Messager d’Allah (Saluts et 
			Bénédictions d’Allah sur lui) apporta la lettre décrivant la 
			victoire. ‘Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) lui demanda :
			
			- « O Ibn ‘Amir, quand es-tu parti ? »
			
			- « ‘Ouqbah lui répondit : « Vendredi ».
			
			- « Quelles nouvelles as-tu apporté ?
			
			- « Des bonnes nouvelles à annoncer à Abou Bakr ».
			
			- « Allah l’a pris en bonne condition. Il est parti vers Son 
			Généreux Seigneur. ‘Omar porte maintenant le fardeau. S’il est juste 
			il sera sauvé, s’il abandonne la justice ou confond les affaires 
			alors il sera détruit ».
			
			Je pleurais et invoquais la clémence d’Allah sur Abou Bakr 
			as-Siddiq, qu’Allah soit satisfait de lui. Je remis la lettre à 
			‘Omar qui l’a lu, mais n’annonça pas son contenu avant la prière du 
			vendredi (salatoul joumou’ah). Après le sermon (khoutbah) et la 
			prière (salat), il monta sur la chaire (minbar). Les gens se 
			rassemblèrent autour de lui et il lut la lettre à haute voix. Les 
			musulmans furent absolument ravis et crièrent « La Ilaha Illallah ! 
			Allahou Akbar! ».
			
			Il descendit alors et écrivit à Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) le nommant commandant général des forces 
			musulmanes armées en Syrie à la place de Khalid (qu’Allah soit 
			satisfait de lui). Puis Il me donna la lettre et m’ordonna de la 
			ramener à qui de droit. 
			
			
			J’arrivais à Damas alors que Khalid était partit à la poursuite de 
			Thomas et d’Herbius. Je donnais la lettre à Abou ‘Oubaydah qui 
			n’annonça pas la mort d’Abou Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) 
			et garda secret sa nomination et le désistement de Khalid. Khalid 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) revint alors de son expédition et 
			écrivit une lettre décrivant la conquête de Damas, leur victoire 
			contre l’ennemi, le butin de la Plaine de Brocart et la libération 
			de la fille d’Héraclius.
			
			Il donna alors la lettre à ‘AbdAllah Ibn Qourt qui l’a donna à ‘Omar 
			Quand il lut le début : « De Khalid Ibn al-Walid à Abou Bakr 
			as-Siddiq », il dit : « O Ibn Qourt, les gens ne savent-ils pas 
			qu’Abou Bakr est mort et qu’Abou ‘Oubaydah a été nommé commandant 
			général des forces armées ? »
			
			Ibn Qourt répondit : « Non ».
			
			‘Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) devint furieux, réunit les 
			gens, monta sur le minbar et dit : « O gens, j’ai nommé Abou 
			‘Oubaydah, l’homme de confiance parce que je l’ai trouvé digne et 
			l’ai licencié Khalid ».
			
			Un Makhzoumi dit : « As-tu démis de ses fonctions un tel homme par 
			qui Allah a dégainé une épée tranchante et a accordé la victoire ? 
			Ni Allah, ni les musulmans ne t’excuserons si tu rengaines cette 
			épée et que tu licencies qui est ordonné par Allah. Tu romprais 
			ainsi les liens de famille ». 
			
			‘Omar (qu’Allah soit satisfait de lui) le regarda et constata qu’il 
			était assez jeune et dit : « Un jeune, furieux pour son cousin », et 
			il descendit du minbar. Il s’allongea et mis la lettre sous sa tête 
			et laissa en suspens le licenciement de Khalid jusqu’au jour 
			suivant.
			
			
			Après avoir conduit Salatoul Fajr, il monta sur le minbar, loua 
			Allah, salua le Messager d’Allah (saluts et bénédictions d’Allah sur 
			lui) invoqua la clémence sur Abou Bakr et dit : « O gens, je suis 
			accablé avec la grande confiance. Je suis un berger et chaque berger 
			est responsable en ce qui concerne son troupeau. Je suis venu pour 
			diriger vos affaires et superviser vos vies pour vous rapprocher 
			ainsi que les habitants de la ville de votre Seigneur. C’est parce 
			que j’ai entendu le Messager d’Allah (saluts et bénédictions d’Allah 
			sur lui) dire : « Quiconque patiente sur les difficultés et les 
			maux de Médine me verra intercéder pour lui le Jour du Jugement ». 
			Vous n’avez aucune agriculture ou laiterie excepté ce qu’un chameau 
			rapporte d’une distance d’un mois de voyage. Allah nous a promis 
			beaucoup de butin et j’ai l’intention qu’il bénéficie tant à l’élite 
			qu’aux gens communs. Je remplirais la confiance et l’honneur des 
			musulmans. Je n’ai aucune objection à ce que Khalid soit gouverneur, 
			sauf qu’il est trop généreux dans la dépense, il donne au poète qui 
			le loue et donne aux Moujahidine et aux cavalier plus qu’ils n’ont 
			le droit. Ainsi rien ne reste pour les musulmans pauvres et faibles. 
			Je le remplace donc avec Abou ‘Oubaydah. Allah sait mieux que je le 
			nomme en raison de sa fiabilité, donc personne ne devrait dire : 
			« Tu as destitué un homme fort et installé un homme doux » car Allah 
			est avec lui et l’aide ».
			
			
			
			Il descendit du minbar et écrivit la lettre suivante à Abou 
			‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) sur un morceau de cuir :
			
			Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
			
			De : L’esclave d’Allah, ‘Omar Ibn al-Khattab, le Commandant des 
			Croyants.
			
			À : Abou ‘Oubaydah ‘Amir Ibn al-Jarrah 
			
			As-Salamou ‘Aleyka 
			
			Je loue Allah en dehors de qui il n’y a nulle autre divinité et 
			salutations sur Son Prophète Muhammad.
			
			Je t’ai nommé sur les affaires des musulmans, ne sois pas timide, 
			car Allah n’est pas timide quand il vient à la Vérité. Je te 
			conseille de craindre Allah Qui restera et tandis que tout le reste 
			périra. C’est Lui qui t’a sorti de l’incrédulité vers la Foi et de 
			l’égarement vers la guidance. Je t’ai nommé à la tête de l’armée qui 
			est avec Khalid. Assume donc la charge de son armée et désiste-le de 
			son poste.
			
			N’envoie pas les musulmans à la destruction pour le désir du butin. 
			N’envoie pas de petite expédition contre une énorme force. Ne dit 
			pas : « J’espère pour vous la victoire », car la victoire est 
			seulement obtenue avec la ferme conviction et la loyauté à Allah (et 
			non pas l’espoir).
			
			Prends garde d’être trompé en jetant les musulmans vers la 
			destruction. Baisse ton regard du monde et garde ton cœur éloigné de 
			lui. Prends garde d’être détruits comme ceux qui vous précédés. Tu 
			as vu leur destruction et leur manière de penser. Il y a entre toi 
			et l’Au-delà  une 
			couverture par laquelle tes prédécesseurs sont passés. Tu es 
			maintenant comme quelqu’un qui attend son voyage d’une demeure dont 
			la vigueur a passé, la beauté s’est fanée et ses gens ont préparé 
			leurs transports pour aller vers une autre demeure. Sa disposition 
			est la crainte d’Allah et d’estimer les musulmans autant que tu le 
			peux.
			
			Quant au blé et à l’orge que tu as trouvé à Damas il est pour les 
			musulmans. Un cinquième de l’or et de l’argent sera pris pour l’état 
			et le reste est pour les Moujahidine. Quant à ton différent avec 
			Khalid de savoir si la conquête fut capitulation ou par la force de 
			l’épée, tu es maintenant le gouverneur en charge. Ton traité doit 
			être exécuté avec les Romains. Avoir remit la fille d’Héraclius en 
			cadeau fut une erreur. Une grande rançon aurait pu être obtenue et 
			servie pour les pauvres musulmans. 
			
			Paix, clémence  et 
			bénédictions d’Allah être sur vous et tous les musulmans.
			
			
			Il plia la lettre et appliqua son sceau avec son anneau. Il fit 
			appeler ‘Amir Ibn Abi Waqqas, le frère de Sa’d Ibn Abi Waqqas 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) et lui dit : « Part à Damas et 
			remet cette lettre à Khalid. Ordonne-lui de rassembler tous les 
			musulmans et ensuite toi, ô ‘Amir, leur lira à haute voix. Informe 
			le aussi de la mort d’Abou Bakr ».
			
			Alors il appela Shaddad Ibn Aws lui serra les mains et dit : « Va 
			avec ‘Amir en Syrie. Après qu’il ait lut la lettre, ordonne aux gens 
			de te porter allégeance en mon nom ».
			
			Les deux hommes se hâtèrent à Damas où les gens attendaient les 
			nouvelles d’Abou Bakr et ses ordres. Quand ils arrivèrent, les 
			musulmans furent heureux et voulurent entendre les nouvelles. Les 
			deux messagers allèrent à la tente de Khalid, où ‘Amir lui dit : 
			« J’ai laissé ‘Omar en bonne santé. J’ai ici sa lettre qu’il m’a 
			ordonné de lire devant tous les musulmans ».
			
			Khalid réuni alors les musulmans. Quand ‘Amir annonça la mort d’Abou 
			Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui), les gens se mirent à pleurer 
			bruyamment. Khalid pleura aussi et dit : « Si Abou Bakr est mort et 
			a nommé ‘Omar comme son successeur, nous l’écouterons et obéirons à 
			ses ordres ».
			
			‘Amir lut alors la lettre à haute voix et les musulmans se levèrent 
			pour porter allégeance à Shaddad pour ‘Omar Ibn al-Khattab (qu’Allah 
			soit satisfait de lui) le 3 Sha’ban de l’année 13 de l’Hégire.
			
			
			
			Al-Waqidi a dit : Khalid devint encore plus sévère contre l’ennemi 
			et lutta plus fermement dans le Jihad après son désistement surtout 
			au Fort Abou alo-Qouds. J’ai questionné le rapporteur au sujet du 
			Fort d’Abou al-Qouds et il a dit : « Entre ‘Irqa et Tripoli il y a 
			une plaine appelée la Plaine de Chaîne faisant face à un complexe de 
			monastères. Dans une des cellules vivait un moine bien informé sur 
			le Christianisme qui avait lu les saintes écritures précédentes et 
			les histoires des nations passées. Les Romains venaient le voir pour 
			chercher la science auprès de lui. Il avait plus de 100 ans et un 
			festival se tenait chaque année à son monastère qui marquait la fin 
			du jeune des Romain. Pendant ce festival des Rameaux, les chrétiens 
			venaient chez lui de tous les endroits, des terres côtières et de 
			l’Egypte. Il montait sur une place élevée d’où il leur lisait et 
			leur donnait des avis sur la bible.
			
			Pendant ce festival se tenait aussi un grand marché annuel. Des 
			marchandises, de l’or et de l’argent étaient vendus et achetés 
			durant trois jours ».
			
			Les musulmans l’ignoraient jusqu’à ce qu’un chrétien, qui avait reçu 
			la protection pour lui et sa famille et qui payaient la Jizyah, leur 
			en parla. Il. Quand Abou ‘Oubaydah prit en charge les affaires des 
			musulmans, le chrétien eut l’intention d’aller à ce festival afin 
			que le marché puisse être capturé par son intermédiaire. Il alla 
			voir Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) qui méditait 
			depuis longtemps qu’elle serait sa prochaine destination contre les 
			Romains. Quelquefois il pensait : « Je vais conduire l’armée à 
			Baytoul Mouqaddas (Jérusalem) car elle est la plus noble de toutes 
			les villes et le siège de l’empire romain sur laquelle leur religion 
			est basée ». Puis d’autres fois, il pensait : « Je vais aller à 
			Antioche, viser Héraclius et me débarrasser de lui ». Il avait déjà 
			réuni les musulmans et était encore indécis quand le chrétien syrien 
			entra chez lui et dit :
			
			- « O Commandant, tu as été très bon avec moi, tu m’as accordé la 
			sécurité et a épargné ma femme, ma famille et mes richesses. Je vais 
			t’informer maintenant d’un tel butin que, si Dieu l’accorde aux 
			musulmans, ils deviendront riches et ne souffriront plus jamais de 
			la pauvreté par la suite ».
			
			Abou ‘Oubaydah lui dit : « Donnes moi la location de ce butin car je 
			sais que tu es sincère ».
			
			- « Il y a en face de toi un fort sur la côte connue sous le nom du 
			Fort d’Abou al-Qouds et près de lui se trouve un monastère où vit un 
			moine. Les chrétiens recherchent la bénédiction à travers ses 
			prières et apprennent de lui. Il célèbre un festival annuel dans 
			lequel les gens venant de toutes les directions se rassemblent. Là, 
			se tient un grand marché ou ils exposent leurs riches vêtements de 
			brocart, leur or et leur argent durant trois ou sept jours. La 
			saison pour ce marché approche bientôt et c’est un butin qui 
			réjouira les musulmans et humiliera tes
			 ennemis par sa perte ».
			
			Abou ‘Oubaydah lui demanda : « À quelle distance se trouve ce 
			monastère ? »
			
			- « A dix Farsakh (54.9 kms) sur une route ardue ».
			
			- « Quand tiendra-t-on le marché ? »
			
			- « Dans quelques jours ».
			
			- « Quelle sécurité ont-ils pour garder le marché ? »
			
			- « Personne dans le royaume de César ne le sait parce que la peur 
			d’Héraclius est fermement ancrée dans le cœur des gens, donc ils 
			n’interfèrent pas les uns les autres ».
			
			Abou ‘Oubaydah demanda « Y a-t-il des villes proche ? »
			
			- « Oui, le centre économique de la Syrie, Tripoli, est proche. Les 
			caravanes viennent à Tripoli de toutes les directions. Un grand 
			patricien expérimenté, que César a choisi pour son expérience, reste 
			là et assiste au marché. Bien que je ne connaisse aucune sécurité 
			pour le marché, il peut y en avoir maintenant à cause de vous. Même 
			s’il va à ce festival et affronte les musulmans, je suis sûr, si 
			Dieu veut, vous serez victorieux ».
			
			Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) demanda : « O gens, 
			qui parmi fait cadeau de sa vie à Allah, le Plus Haut et commandera 
			l’armée que j’envoie conquérir pour les musulmans ? »
			
			Chacun resta silencieux donc il demanda une deuxième fois et un 
			jeune avec de longs cheveux et une épaisse moustache se leva. Il 
			était ‘AbdAllah Ibn Ja’far le fils d’Asma Bint ‘Oumays 
			al-Khath’amiyyah et de Ja’far (qu’Allah soit satisfait de lui) qui 
			fut martyrisé à Moutah quand ‘AbdAllah était encore jeune. Quand il 
			grandit, il demanda à sa mère, qui s’était mariée avec Abou 
			Bakr (qu’Allah soit satisfait de lui) : « O ma mère, qu’est-il 
			arrivé à mon père ? » Asma lui répondit : « O mon fils, les Romains 
			l’ont tué ».
			
			Il dit : « Si je vis, je le vengerai ». Après le décès d’Abou Bakr 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) et la succession de ‘Omar, il alla 
			en Syrie avec l’expédition envoyée par ‘Omar sous le commandement de 
			‘AbdAllah Ibn Ounays al-Jouhani (qu’Allah soit satisfait de lui). 
			Ibn Ja’far ressemblait beaucoup au Messager d’Allah (saluts et 
			bénédictions d’Allah sur lui) tant physiquement que du caractère et 
			il était compté parmi les généreux.
			
			
			
			Quand Abou ‘Oubaydah (qu’Allah soit satisfait de lui) demanda : « O 
			gens, qui ira au monastère ? », Ibn Ja’far se leva d’un bond et 
			dit : « Je serai le premier à prendre part à cette expédition, ô 
			fidèle de la Oummah ». Abou ‘Oubaydah fut content et lui choisit des 
			hommes parmi les musulmans pour l’accompagner et lui dit : « Tu 
			seras le commandant de cette expédition, ô cousin du Messager 
			d’Allah ». 
			
			Il attacha un drapeau noir pour lui et le lui remit. Son expédition 
			se composa de cinq cent cavaliers incluant des vétérans de la 
			Bataille de Badr, parmi eux : Abou Dzar al-Ghifari, ‘AbdAllah Ibn 
			Abi Awfa, ‘Amir Ibn Rabi’ah, ‘AbdAllah Ibn Ounays, ‘AbdAllah Ibn 
			Tha’labah, ‘Ouqbah Ibn ‘Abdillah as-Soulami, Wathilah Ibn al-Asqa’, 
			Sahl Ibn Sa’ad, ‘AbdAllah Ibn Bishr, as-Sayyib Ibn Yazid et d’autres 
			grands hommes, qu’Allah soit satisfait d’eux. 
			
			Tous avaient témoignés de nombreuses batailles, ne fuiraient ni ne 
			tenteraient jamais de fuir et étaient fiables. Quand ils se 
			rassemblèrent sous le drapeau d’Ibn Ja’far, Abou ‘Oubaydah dit : « O 
			cousin du Messager d’Allah n’attaque qu’après le premier jour du 
			marché ». Alors il leur fit ses adieux et ils partirent le 15 
			Sha’ban 14 de l’Hégire sous une brillante lune.
			
			
			Wathilah Ibn al-Asqa’ a dit :
			
			J’étais à côté de ‘AbdAllah Ibn Ja’far qui me dit : « O Ibn 
			al-Asqa’, comme belle et brillante est la lune est ce soir ».
			
			- « O cousin du Messager d’Allah, c’est la grande et bénite nuit du 
			milieu de Sha’ban. Durant  cette 
			nuit, les provisions et les durées de vie sont décrétées et les 
			péchés sont pardonnés.
			
			Ibn Ja’far lui répondit : « Tu as dit la vérité ».
			
			
			Nous voyageâmes toute la nuit jusqu’à ce que nous arrivâmes au 
			monastère d’un moine qui portait une cape noire à capuchon. Il 
			examina de près nos visages, un par un. Il nous regarda fixement 
			pendant longtemps ‘AbdAllah et dit : « Est-il le fils de votre 
			Prophète ? »
			
			- « Non » dirent les musulmans.
			
			- « La lumière de la prophétie brille entre ses yeux. Comment 
			l’a-t-il reçu ? »
			
			- « Il est le cousin Messager d’Allah ».
			
			- « Alors il fait partie de la feuille et la feuille fait partie de 
			l’arbre »
			
			Ibn Ja’far lui demanda : « O le moine, connais-tu le Messager 
			d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) ? »
			
			- « Comment puis-je ne peux pas le connaître quand son nom et sa 
			description sont dans la Torah, l’Évangile et les Psaumes ? Il est 
			beau avec un teint rougeâtre et une épée tirée.
			
			Ibn Ja’far dit : « Pourquoi ne crois-tu pas en lui et l’accepte ? »
			
			Le moine, leva sa main vers le ciel et dit : « Je croirai en lui 
			quand le Maître des cieux le voudras pour moi ».
			
			Nous fumes choqués par ses mots et poursuivîmes notre voyage avec 
			notre guide. Quand nous arrivâmes dans une vallée boisée et arrosée, 
			il nous ordonna de camper là et dit à Ibn Ja’far : « Je vais aller 
			en reconnaissance ».
			
			Ibn Ja’far lui dit : « Dépêche-toi de nous rapporter des 
			nouvelles ».
			
			Il partit en hâte tandis qu’Ibn Ja’far monta la garde jusqu’au 
			matin. 
			
			
			
			
			
			
			
			
			Hier et aujourd'hui
			
			Voici ce que font à leur peuples les gouvernants criminels pour ne 
			pas laisser leur place !
			
			
			
			
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