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			Sa‘d 
			Ibn Abi Waqqās (qu’Allah soit satisfait de lui)
			
			
			Il fut l’un des tous 
			premiers convertis à l’Islam, un des dix (ils sont qu’Allah Exalté 
			soit satisfait d’eux : Abou Bakr, ‘Umar Ibn al-Khattāb, ‘Uthmān Ibn 
			‘Affān, ‘Ali Ibn Abi Tālib, Talhah Ibn ‘Oubaydallah, az-Zoubayr Ibn 
			al-‘Awwām, Abder-Rahmane Ibn ‘Awf, Sa‘d Ibn Abi Waqqas, Sa‘īd Ibn 
			Zayd, Abou ‘Oubaydah Ibn al-Jarrah.) à qui fut annoncé la bonne 
			nouvelle de son entrée au Paradis de son vivant et le dernier 
			d’entre eux à mourir. Il fut l’un des six désignés par ‘Umar Ibn 
			al-Khattāb (qu’Allah soit satisfait de lui) comme successeurs 
			potentiels au Califat après lui et de qui le Messager d’Allah 
			(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) était satisfait quand il 
			est décéda. Il était fut un des braves cavaliers qui protégèrent le 
			Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) dans ses 
			batailles et il fut le premier musulman à tirer une flèche pour la 
			Cause d’Allah. Il était aussi un tireur d’élite dont les flèches 
			n’ont jamais manqué leurs cibles et celui qui accomplit la victoire 
			décisive sur les mages (Majous) perses commandé par Roustoum 
			à al-Qādissiyyah. Il conquit l’Irak et une partie de la Perse.
			
			Il fut celui qui 
			ordonna la construction de la ville de Koufa pour servir de base 
			pour les opérations militaires musulmanes et qui devint par la suite 
			un centre de connaissance et de culture.
			
			Sa‘d (qu’Allah 
			soit satisfait de lui) était connu du fait que ses 
			supplications étaient exaucées Allah, à Lui les Louanges et la 
			Gloire, qui étaient craintes et recherchés par les gens. Il était un 
			des célèbres commandants les plus sûrs de soi, et celui qui faisait 
			le moins d’erreur dans la guerre. Il était aussi une personne bien 
			disposée, avec un cœur pur qui dit : « Je ne trouve dans mon cœur 
			aucune inimitié envers un musulman ni ne dis ou pense faire du mal à 
			quiconque. » Le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur 
			lui) était fier de lui et disait : « C’est mon oncle (maternel). 
			Permettez à un homme de voir son oncle (maternel). » (Sounan 
			Tirmidi (2753) et Al-Moustadrak d’al-Hākim (3/352))
			Abou Waqqās Mālik Ibn 
			Wouhayb était le cousin germain d‘Āminah la mère du Prophète 
			(Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui). 
			
			
			
			Il était un Qourayshi, 
			né à La Mecque, fils de Mālik (Abou Waqqās) Ibn Wouhayb Ibn ‘Abd 
			Manāf Ibn Zouhrah Ibn Kilāb. Il fut la septième personne (les six 
			précédents, qu’Allah soit satisfait d’eux, sont : Khadījah la femme 
			du Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), ‘Ali Ibn Abi 
			Tālib, Loubābah Bint al-Hārith qui était une ami intime de Khadijah, 
			Abou Bakr, Zayd Ibn al-Hārithah et ‘Abder-Rahmane Ibn ‘Awf, qui 
			était un ami intime d’Abou Bakr) à accepter l’Islam et embrassa la 
			foi quand il avait environ dix-sept ans. Il exerçait la profession 
			de fabricant de flèches et il 
			rapporté que le Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions 
			d’Allah sur lui) a dit : « Apprenez le tir car c’est le meilleur 
			passe-temps. » Rapporté par al-Haythami dans « Majma‘a 
			az-Zawa'id (5/268) » et al-Albāni dans « Silsilah al-Ahadith 
			as-Sahihah (628) ».
			
			Son frère ‘Amir 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) embrassa l’Islam et prit part à la 
			première Hijrah ‘émigration) en Abyssinie, mais Sa‘d 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) préféra rester avec le Messager 
			d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) pour faire face à 
			l’opposition des païens. Il fut confiné avec les autres Musulmans 
			dans le Ravin d’Abou Talib durant trente mois, où ils furent 
			tellement éprouvés par la faim qu’ils mangèrent l’écorce des arbres. 
			Alors il émigra à Médine avec Bilāl Ibn Rabāh et ‘Ammār Ibn Yāssir 
			(qu’Allah soit satisfait d’eux). Par la suite, il sortit avec 
			commando de quatre-vingts hommes parmi les Mouhājiroūn (les 
			émigrés) commandé par ‘Oubadah Ibn al-Hārith (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) et rencontrèrent un certain nombre de Qouraysh sur 
			lesquels Sa‘d (qu’Allah soit satisfait de lui) tira des flèches et 
			ce fut ainsi la première flèche tirée dans l’Islam.
			
			Il participa aux 
			Batailles de Badr et d’Ouhoud et dans cette dernière, il protégea le 
			Messager d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui), en tirant 
			des flèches sur les païens; le Prophète (Saluts et Bénédictions 
			d’Allah sur lui) invoqua Allah Exalté
			 pour lui, en disant : « 
			O Grand Seigneur ! Raffermis son tir et exauce ses supplications. » 
			(Al-Moustadrak d’al-Hākim : 3/500)
			
			Et Sa‘d (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) tira mille flèches ce jour.
			
			Puis, Alors il prit 
			part à la Bataille de la Tranchée durant laquelle le Prophète (Saluts 
			et Bénédictions d’Allah sur lui) prophétisa les conquêtes 
			d’al-Hīrah, d’al-Madā'in de Khosrô (Chosroès), des palais de San‘a 
			et de Rome (Byzance). Et parmi les héros de la conquête d’al-Madā'in 
			se trouve Sa‘d Ibn Abi Waqqās (qu’Allah soit satisfait de lui) en 
			plus d’avoir participé à toutes les batailles menées par le Messager 
			d’Allah (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui).
			
			
			    
			
			Commandant de la 
			conquête de l’Irak
			
			Sa’d (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) réagit rapidement avec Abou Bakr (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) pour s’opposer aux apostats et Abou Bakr (qu’Allah 
			soit satisfait de lui) l’engagea par la suite pour collectionner les 
			Sadaqāt (Zakāt et ‘Oushr) de Hawāzin. ‘Umar (qu’Allah soit satisfait 
			de lui) le nomma commandant de l’expédition pour la conquête de 
			l’Irak. Au cours de cette campagne, il livra la Bataille 
			d’al-Qādissiyyah. Sa‘d (qu’Allah soit satisfait de lui) avait un 
			style différent de leadership par rapport à ses prédécesseurs et 
			n’utilisa pas les attaques-éclairs. Il était plutôt un commandant 
			planificateur, calme et maître de soi qui ne pouvait par rien être 
			détourné de ses objectifs.
			
			
			 ‘Amr Ibn Ma'di Karb est venu 
			avec une délégation d’Irak pour voir ‘Umar (qu’Allah soit satisfait 
			de lui) qui le questionna sur Sa’d (qu’Allah soit satisfait de lui) 
			à quoi il répondit : « Il est modeste dans sa tente (pas 
			ostentatoire), Arabe dans ses vêtements et un lion dans son antre. 
			Il est juste dans ses jugements, partage équitablement et voyage 
			loin pour les expéditions militaires. Il nous traite avec la même 
			tendresse qu’une mère envers son enfant et il nous assigne nos 
			droits de la même façon qu’une fourmi le fait. »
			
			
			 ‘Umar (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) reçut aussi la visite de Jarīr Ibn ‘AbdAllah 
			al-Bajalī qui lui demanda : « Comment avez-vous laissé Sa’d dans 
			sa province ? » Il répondit : « Il est le plus noble,
			 le plus indulgent et le 
			moins dur des gens. Il se comporte envers eux comme une mère 
			attentionnée se comporte avec ses enfants, en préparant la 
			nourriture pour eux comme une fourmi fait, bien qu’il soit bénit, 
			influent et riche. Il est le plus fort des gens dans la difficulté 
			et le plus aimé des Qouraysh pour les gens. » ‘Umar Ibn 
			al-Khattāb (qu’Allah soit satisfait de lui) poursuivit : 
			« Informe-moi alors de la situation des gens. » Jarīr dit : « Ils 
			ressemblent à des flèches dans un carquois ; certains d’entre eux 
			ont des trajectoires directes et d’autres courbes. Ibn Waqqās les 
			réunit puis les évalue avant de les redresser et Allah, à Lui les 
			Louanges et la Gloire, connait mieux le contenu des cœurs des gens, 
			ô ‘Umar. » Nous interprétons de cette description éloquente que 
			Sa’d (qu’Allah soit satisfait de lui) était un bon commandant et 
			administrateur.
			
			Sa’d (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) était un homme méticuleux. Il portait les plus 
			parfaits des vêtements et était perspicace dans leur choix tout 
			comme pour la nourriture et la boisson. Il aimait le parfum et se 
			parait d’une bague. Il avait une intelligence supérieure, était 
			prévoyant, fort de caractère, vertueux dans l’action et le discours, 
			consacré à sa famille, fidèle envers ses compagnons et le plus 
			agréable envers les gens bien qu’il ait du tempérament et qu’il 
			avait l’habitude de se fâcher pour la cause d’Allah Exalté. Il avait 
			une vue perçante, était brun avec un nez-plat, court mais large de 
			stature, robuste avec une large tête et les cheveux longs. Il laissa 
			à sa mort, un quart de million de dirhams.
			
			Sa’d (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) marcha vers l’Irak tandis qu’al-Mouthannah 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) l’y attendait pour joindre leurs 
			forces, mais Mouthannah (qu’Allah soit satisfait de lui) décéda 
			avant de le rencontrer mais lui laissa des instructions qui ne 
			différèrent pas de celles de ‘Umar (qu’Allah soit satisfait de lui) 
			à savoir ; de ne livrer bataille aux Perses
			 que sur les bordures du 
			désert, afin qu’en cas de précarité il puisse se retirer avec les 
			Musulmans et chercher le refuge dans le désert et qu’en cas de 
			victoire pour les Musulmans, les voies navigables et les marécages 
			seraient au-devant des Perses et un sérieux handicap pour eux.
			
			Roustoum essaya de son 
			mieux d’attirer Sa’d (qu’Allah soit satisfait de lui) dans son plan 
			mais ce dernier résista et le força grâce à des escarmouches ci et 
			là à le faire venir où il l’attendait à al-Qādissiyyah, le site 
			qu’il avait choisi pour la bataille.
			
			Sa’d (qu’Allah soit 
			satisfait de lui) atteint de maladie fut empêché de chevaucher et 
			conduisit la bataille sur le toit d’un fort en ruine qui se trouvait 
			là. Les musulmans dépendaient impérativement de lui, parce qu’il 
			leur était de coutume de voir leur chef les mener à cheval. Sa’d 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) confirma son habileté 
			d’organisation de l’armée qui comptait trente-trois mille hommes, sa 
			capacité de les mobiliser, de s’en tenir à son but et ses plans, de 
			garder toute sa lucidité et de lancer son armée contre les Perses au 
			nombre de cent-vingt-mille hommes, soutenus par quatre-vingt mille 
			autre. La bataille prit fin avec la défaite des Perses, la mort de 
			Roustoum, d’un grand nombre de ses commandants, d’un immense nombre 
			de ses soldats et la fuite des survivants.
			
			Alors Sa’d (qu’Allah 
			soit satisfait de lui) marcha avec les Musulmans vers al-Mada'in 
			(Ctésiphon) et prit Behrasher qui se situait sur la rive ouest du 
			Tigra et était l’une des sept villes de Mada'in.
			
			La montée annuelle des 
			eaux arriva et Sa’d (qu’Allah soit satisfait de lui) traversa le 
			fleuve avec son armée montés sur des chevaux, envahit al-Mada'in et 
			utilisa l’Iwan de Khosrô comme un lieu de prière. D’al-Mada'in, il 
			envoya des escadrons qui conquirent triomphalement Jaloūla',
			 Houlwān, ‘Ouboullah, Tīkrit, 
			Mossoul, Hīth, Qarqīssiyah et al-Jazīrah entre l’an 16 et 17 de 
			l’Hégire (637 et 638 EC).
			
			
			
			Alors que la 
			préparation pour la Bataille de Nahavand continuait, certaines 
			personnes de la tribu de Banou Assad se plaignirent de Sa’d 
			(qu’Allah soit satisfait de lui) disant : « qu’il était injuste 
			dans ses jugements et partages, qu’il n’était pas assez actif dans 
			les campagnes militaires et qu’il ne priait pas correctement. » 
			Mais Sa’d (qu’Allah soit satisfait de lui), dans le résultat de 
			l’enquête ordonnée par ‘Umar (qu’Allah soit satisfait de lui), fut 
			absout et le Calife le garda près de lui comme l’un de ses 
			conseillers à Médine et l’envoya par la suite avec un groupe trié 
			sur le volet de Compagnons (qu’Allah soit satisfait d’eux) en 
			Egypte, comme renforts pour ‘Amr Ibn al-‘Ās (qu’Allah soit satisfait 
			de lui) et il fut parmi ceux qui conquirent la Forteresse de 
			Babylone.
			
			Après la mort de ‘Umar 
			(qu’Allah soit satisfait de lui), Sa’d (qu’Allah soit satisfait de 
			lui) resta à l’écart de la Fitnah (troubles) dans sa maison 
			d’al-‘Aqiq (al-‘Aqiq est une rivière et une vallée de vergers et de 
			palmeraies situées à l’ouest de Madinah al-Mounawwarah. À 
			Majma‘al-Assyāl d’autre rivières se jettent dans le ‘Aqiq qui 
			devient alors al-‘Aqiq-al-Akbar. Quand le Prophète (Saluts et 
			Bénédictions d’Allah sur lui) traversa 
			« la Vallée Bénie », comme il est mentionné dans un Hadith, 
			lors de son voyage de pèlerinage, l’Ange Jibril (Gabriel, paix sur 
			lui) visita le Prophète pour lui dire : « Tu es dans une vallée 
			bénie ».
			L’endroit où le 
			Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) passa se trouve à 
			Dzoul-Houlayfah près de la vallée d’al-‘Aqiq. (Mou‘jam al-Bouldān : 
			4/139, Atlas de la Biographie du Prophète : p156).), à dix miles de 
			Médine jusqu’à son décès en 55 H (674 EC) alors qu’il était âgé de 
			soixante-dix-huit ans. Il fut inhumé selon sa volonté dans le 
			vêtement qu’il porta le jour de la Bataille de Badr et qu’il avait 
			gardé durant cinquante ans en préparation de ce jour. La prière 
			funéraire fut conduite sur lui dans la Mosquée du Messager d’Allah (Saluts 
			et Bénédictions d’Allah sur lui) et il fut enterré dans 
			le cimetière d’al-Baqi‘.
			
			Al-‘Aqiq est une 
			rivière et une vallée de vergers et de palmeraies situées à l’ouest 
			de Madinah al-Mounawwarah. À Majma‘al-Assyāl d’autre rivières se 
			jettent dans le ‘Aqiq qui devient alors al-‘Aqiq-al-Akbar. Quand le 
			Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) traversa 
			« la Vallée Bénie », comme il est mentionné dans un Hadith, 
			lors de son voyage de pèlerinage, l’Ange Jibril (Gabriel, paix sur 
			lui) visita le Prophète pour lui dire : « Tu es dans une vallée 
			bénie ».
			L’endroit où le 
			Prophète (Saluts et Bénédictions d’Allah sur lui) passa se trouve à 
			Dzoul-Houlayfah près de la vallée d’al-‘Aqiq. (Mou‘jam al-Bouldān : 
			4/139, Atlas de la Biographie du Prophète : p156).





