Règne : 886 - 918 (1481-1512)

 

Titres honorifiques et pseudonymes : Veli, Adli et Sofu.

Nom du Père : Sultan Muhammad al-Fatih.

Nom de la Mère : Gulbahar Valide Sultan.

Lieu et date de naissance : 3 décembre 1448 à Didymoteicho sur les rives occidentales de la Rivière Mérich.

Âge à l’accession au trône : 33 ans.

Territoires : 2 375000 km2.

Cause et date de décès : Goutte, poison ; 5 Rabi’ al-Awwal 918 (21 mai 1512).

Lieu de décès et de sépulture : Chorlu à l’est d’Istanbul. Sa tombe se trouve près de la Mosquée Bayazid qu’il construisit sur la Place Bayazid à Istanbul.

Héritiers : Mahmoud, Ahmed, ShahinShah, Sultan Salim I, Muhammad, Korkoud, ‘AbdAllah et Alimshah.

Héritières : Sultan Aynisah, Sultan Gevher, Sultan Moulouk, Sultan Khadija, Sultan Seljouk, et Sultan Selchouk.

 

 

Conformément à la mission habituelle et pratique des jeunes Shehzades (princes héritiers) comme gouverneurs à l’un des sancaks, qui étaient des unités administratives de second ordre faisant partie des plus grandes divisions appelées Beylerbeyilik, Bayazid II fut affecté comme gouverneur d’Amasya à l’âge de sept ans. Il était guidé par un tuteur et des conseillers et reçut une éducation impressionnante en tant que fils d’un père épris de science et d’art. Plus tard dans la mi-vingtaine, il commanda l’aile droite de l’armée ottomane lors de la bataille d’Otlukbeli dans l’est de l’Anatolie en 1473. Lorsque son père le Sultan Muhammad al-Fatih décéda, son frère Shehzade Jem fut également nommé gouverneur de Karaman. Les hommes d’état se divisèrent entre Bayazid et Jem pour savoir qui allait succéder à leur père. Pendant ce temps à Istanbul, les janissaires avaient organisé des manifestations en faveur de Bayazid comme le prochain Sultan. Ishaq Bacha, le gardien d’Istanbul, amena Korkoud, le fils de Bayazid II, au trône par procuration afin qu’il n’y aurait pas de vide dans la règle de succession dynastique jusqu’à ce que Bayazid II vienne à Istanbul pour être le dirigeant de facto. Lorsque Bayazid II arriva à Istanbul, Korkoud céda le trône à son père.

 

Cependant, Jem n’abandonna pas son droit au trône. Il recueillit le soutien des hommes d’état d’origine turcomane et se lança dans une course au trône contre son frère aîné. Avec ses partisans d’Anatolie, il se rendit à Bursa et captura la ville. Après avoir battu les troupes de son frère aîné, Jem eut son nom frappé sur les pièces de monnaie et mentionné durant le sermon de la Prière du Vendredi pour commencer la reconnaissance de son autorité. Il, en outre, recommanda que Bayazid II divise l’empire, auquel cas il serait le Sultan en Anatolie, la moitié asiatique de l’état, et Bayazid II en Roumélie, la partie européenne. Cependant, Bayazid II rejeta cette idée et déclara la guerre à Jem. Bayazid II remporta la bataille qui suivit à Yenişehir, le forçant à se retirer sur Karaman. Jem Sultan se réfugiera plus tard chez les Mamelouks en Égypte en 886 (1481) et effectuera son pèlerinage à La Mecque pendant son séjour. Le Karamanide Qasim Bey provoqua son retour et Jem revint en Anatolie pour perdre encore une fois contre son frère aîné. Il se réfugia ensuite sur l’île de Rhodes, qui n’était jamais tombé entre les mains de son père, même après de longues batailles navales. Les chevaliers de Saint-Jean à Rhodes emmenèrent le jeune Shehzade en France afin de négocier avec les Ottomans ; le jeune Shehzade fut ensuite emmené de France à Rome, où les chevaliers le livrèrent au pape. Les efforts de Bayazid II pour soustraire secrètement son frère à la papauté ne donnèrent aucun résultat. Pendant ce temps, Charles VIII, le roi français, pris Jem Sultan avec lui suite dans l’expédition française en Italie ; Cependant, Shehzade Jem décéda en 900 (1495) sur le chemin de la France, probablement parce qu’il fut empoisonné. Sa dépouille revint à Bursa quatre ans plus tard.

Jem Sultan joua en faveurs des puissances européennes en créant des différends avec les Ottomans, ce qui en fait priva les conquêtes d’élan. Les efforts de Bayazid II pour préserver l’ordre intérieur plutôt que l’extension territoriale extérieure empêchèrent encore plus les conquêtes. L’État Karamanide fut finalement aboli à cette époque en raison du chaos qu’il provoqua en Anatolie ; et cette fois les Karamanide furent également impliqués dans l’incident de Jem Sultan et les affaires intérieures ottomanes en 892 (1487).

 

L’Herzégovine avait reconnu la souveraineté ottomane dans le pays et avait finalement été rattachée au territoire ottoman en 888 (1483). Les forts de Kilia et d’Akkerman, qui avaient obstrué la route terrestre ottomane de la Crimée et empêché le commerce sur la Mer Noire, furent conquis en 889 (1484) par Bayazid II à la suite de son expédition en réponse à l’alliance du prince Valaisan avec les Hongrois contre les Ottomans. Cette conquête marqua la mise en place de la domination ottomane sur les rives occidentales de la Mer Noire.

 

Les ports et forts de Venise détenus dans la Morée continuèrent l’obstruction à obstruer la navigation ottoman en la Méditerranée. Renforcée sous le règne de Bayazid II, la marine ottomane était prête à défier Venise sur la mer. Après une série de batailles navales contre Venise, les Ottomans conquirent Naupacte, Methoni, Koroni et Navarin. La conquête de Naupacte, située dans une baie du côté nord du détroit de Lépante, donna à la flotte ottomane une base stratégique vitale dans l’Adriatique.

 

Les Musulmans andalous se tournèrent vers les Ottomans en tant qu’État Islamique le plus puissant de l’époque quand les tribunaux de l’inquisition catholique exercèrent des pressions, oppressèrent et torturèrent les Musulmans et les Juifs en Espagne. Bien que Bayazid II ait voulu les aider, il ne put le faire car il était trop occupé par l’incident de Jem. Cependant, il envoya le capitaine Kemal Reis en Espagne pour les sauver de la persécution et de la torture de l’Inquisition. En 1505, Kemal Reis déplaça les musulmans d’Espagne en Afrique du Nord et les Juifs à Istanbul et Salonique.

 

Les Mamelouks protégèrent Jem, augmentèrent leur pression sur la Principauté Dulkadiride et taxaient les pèlerins turcs, ce qui exacerbait les relations déjà fragiles entre les Ottomans et les Mamelouks. Les problèmes entre les Ottomans et les Mamelouks avaient commencé sous le règne du Muhammad al-Fatih en raison des problèmes liés aux voies navigables du Hijaz. Une série de batailles débuta en 890 (1485) entre Ottomans et Mamelouks et dura environ six ans. En 891 (1491), le Sultan tunisien arbitra et aida à mettre fin à la guerre entre les parties belligérantes, qui n’avaient pu remporter aucune victoire majeure sur le terrain. Selon la trêve qui suivit, les Ottomans restituèrent les régions capturées d’Adana et de Tarse, car ils avaient été des dotations enregistrées au Haramayn.

 

L’État Aq Qoyunlu entra dans l’année 895 (1490) avec des contestations au trône. Cela fut suivi par la domination du grand Azerbaïdjan par Shah Ismaël en 907 (1502) et la création de l’État Safavide. Les Safavides reconnurent l’« islam shi’i[1] » comme leur politique officielle de l’état et s’aventurèrent donc peu après à répandre leur chiisme en Anatolie. Le principal objectif de Shah Ismaël était de capturer les terres ottomanes en Anatolie. À cette fin, il envoya ses éminents disciples en Anatolie afin de propager le chiisme et de saper l’autorité ottomane en Anatolie. Alors que les méthodes du Shah se révélèrent efficaces et que ses partisans commencèrent à se multiplier en Anatolie, le jeune Shehzade Salim, le gouverneur de Trabzon, devint le premier homme d’état ottoman à reconnaître l’infiltration dangereuse du Shah en Anatolie et appliqua des mesures préventives pour les contrer.

 

Les troubles civils de 917 (1511) qui éclatèrent à Teke, dans la région sud-ouest de l’Anatolie, généra une lutte entre les Sounnites et les chiites en Anatolie. Nour ad-Din ‘Ali, surnommé « Shah Koulou, » avait été envoyé par Shah Ismaël en Anatolie avec d’autres propagateurs. Shah Koulou vaincu les forces militaires envoyées pour le capturer, traversa les environs de Bursa jusqu’à Sivas et se réfugia chez les Safavides. Il semble que l’échec de Shehzade Ahmed déjoua cette révolte et devint l’une des principales raisons pour lesquelles Shehzade Salim allait devenir le prochain Sultan. À Tokat, lors de la révolte, même les khoutbah furent lus en référence à Shah Ismaël ; cependant, la révolte pu être réprimée. La montée des troubles joua un rôle profond dans la perte du trône de Bayazid et la période suivante fut marquée par une course au trône entre ses fils.

 

Shehzade Salim, le gouverneur de Trabzon, se rendit à Kaffa en Crimée, où son fils Shehzade Souleyman (devenu par la suite le Sultan Souleyman le Magnifique) était le gouverneur et demanda à son père, Sultan Bayazid II, de le transférer à Silistra sur les rives sud du Danube inférieur, plus proche d’Istanbul, mais son père n’accepta pas sa demande. Lorsque Shehzade Salim se déplaça avec ses forces à Kilia pour se rendre à Edirne, le Sultan Bayazid II annonça qu’il transférait Salim à Smederevo et ne laisserait pas Shehzade Ahmed accéder au trône. Cependant, l’entente ne fut pas permanente. Shehzade Salim finalement confronta militairement son père, mais il fut vaincu lors de la bataille d’Ugrashkoy et retourna à Kaffa. Puis les janissaires se révoltèrent lorsque Shehzade Ahmed fut appelé à Istanbul en Joumadah ath-Thani 917 (septembre 1511). Ils voulurent que Shehzade Salim soit leur commandant au lieu de Shehzade Ahmed. Shehzade Salim vint à Istanbul et embrassa la main de son père dans le palais de Topkapi. À ce moment, Bayazid abdiqua le trône en sa faveur. Curieusement, Bayazid II, qui était monté sur le trône en réponse à la pression des janissaires, y renonça pour la même raison le 7 Safar 918 (24 avril 1512), soit trente et un ans plus tard.

 

Lorsque Bayazid II quitta Istanbul pour prendre sa retraite à Didymoteicho, dans son village natal, le Sultan Salim l’accompagna jusqu’à ce qu’il eût quitté les murs de la ville. Bayazid II ne se sentit pas très bien lorsqu’il atteignit le village d’Abalar près de Qorlou et décéda le 5 Rabi’ al-Awwal 918 (21 mai 1512). Malgré des spéculations contradictoires sur les causes de sa mort, de nombreuses sources s’accordent pour dire qu’il fut empoisonné, puisse Allah Exalté lui faire miséricorde.

 

Bayazid II était un homme grand, aux yeux noisette, à la poitrine large et au visage basané ; et il était clément de nature. C’était un Musulman dévot. En fait, il est venu à être appelé comme Bayazid-i Veli (Bayazid l’Ami de Dieu), car il était extrêmement préoccupé par ses devoirs religieux et les organisations caritatives. Il était pour la paix et ne s’engagea dans les guerres que si nécessaire, consolidant avec succès les conquêtes du règne de son père.

 

Bayazid II réunit des célèbres savants autour de lui de ses années Shehzade pour augmenter sa sagesse et sa connaissance. Il était un homme de poésie : il composa un grand divan (collection) composé principalement de ghazals (poèmes lyriques) sous le pseudonyme « ‘Adli. » De plus, il était un calligraphe de talent et connaissait le Turc Ouïgour et l’Italien.

 

Quand le guide spirituel et le tuteur de son père Mollah Kourani décéda, Bayazid II participa à ses funérailles et paya les frais de son trésor. Bayazid parraina et soutenu toutes sortes de recherches scientifiques et littéraires ; en conséquence, la durée de son règne vit la montée de nombreux savants et artistes de renom tels que Mollah  Loutfi, Mueyyedzade ‘Abd ar-Rahman Ibn Kemal, Idris-i Bitlisi, Tacizade Ja’far Chalabi , Zenbilli ‘Ali Efendi, Necati, Zati, Visali et Firdaousi. Il prit également contact avec des artistes européens. Une lettre de Léonard de Vinci, toujours disponible dans les archives du palais de Topkapi, indique que de Vinci s’était intéressé à la construction d’un pont menant au Golden Horne et au Bosphore. Michel-Ange voulut aussi visiter Istanbul quand il entendit cette nouvelle ; Malheureusement, ces projets ne se sont jamais concrétisés.

Le Sultan Bayazid II construisit de nombreuses œuvres sociales à Istanbul, Amasya, Edirne, Uthmancik, Geyve et Saroukhan ; quelques exemples de celles-ci sont les koulliyes à Istanbul, Edirne, Pirinch, Hann et l’auberge à Bursa louée pour soutenir divers organismes de bienfaisance.

 

Description des raisons pour lesquelles le Sultan des Moujahidin partit en gaza contre Kilia et Akkerman dans les terres de Bogdan et la 
série d’événements qui conduisit à la conquête de ces deux châteaux inaccessibles. 

 

Au début de 889 (1484), le Sultan rassembla une grande armée après une longue période d’inactivité et de déception pour les soldats, avant qu’ils ne se s’atrophient et se décomposent.

 

(Louange à l’armée). Au printemps, après que le Sultan se soit rendu au palais d’été d’Edirne, il renouvela la ghazwa contre la wilayah de Kara Bogdan et se tourna vers les villes et châteaux de Kilia et d’Akkerman pour l’expansion des terres de l’Islam et le passage des marchands caravanes de Kaffa et de Crimée à travers les terres ouvertes des Tatars. Les revenus de ces deux villes et puissantes forteresses, qui se trouvaient dans les terres des impies, provenaient du passage des voyageurs et des marchands à travers ces districts, et si des ennemis de la religion et du Sultan avaient l’intention d’attaquer les terres de l’Islam depuis dans cette direction, ils avaient toujours traversé la rivière par cet endroit puis après être entré avaient endommagé les terres de l’Islam. Dans le passé, pendant les périodes de changement de dirigeants et de discorde, des groupes de fauteurs de troubles et de brigands de routes venaient de ces régions. Ils pillaient et emportaient les frères et les propriétés des Musulmans puis se retiraient dans les châteaux mentionnés ci-dessus. Plusieurs fois, les précédents Sultans avaient voulu soumettre ces châteaux, c’est pourquoi le Sultan décida de marcher contre eux.

 

Il partit d’Edirne par la wilayah de Dobrouch, tandis que les chavushes[2] circassiens encerclaient ces châteaux du nord. Le 10 Joumadah ath-Thani, les armées d’Anadolu et de Roumélie arrivèrent d’abord devant le château de Kilia et l’attaquèrent de toutes parts. Ils assiégèrent le château et quand le député du Sultan fut certain que les habitants étaient dans une telle détresse qu’ils seraient obligés de se rendre, selon le Qur’an et pour le meilleur intérêt de la population, les faibles et les pauvres parmi les habitants reçurent un aman. Leur vie fut épargnée et chacun assuré de sa maison et de l’exercice de son métier. Neuf jours s’écoulèrent entre la première attaque et le jour de son asservissement et après cela, le Sultan marcha contre Akkerman. À Kilia, il nomma un qadi, un gouverneur et une garnison pour sa défense et pour les réparations du château.

 

Entre-temps, de la famille de Jinkiz Khan et des Ilkhan, le Sultan Menkli Kiray Khan, qui était un descendant de Jouhi Khan, vint rendre hommage au Sultan et consolider les institutions musulmanes. Il amena cinquante mille cavaliers des ghazi Tatars du Turkestan pour rejoindre l’armée du Sultan. L’animosité entre les deux était terminée et les deux armées ne faisaient plus qu’une. Après cela, ils se dirigèrent tous vers Akkerman, et de la même manière Kouzum Khan, le gouverneur de Valachie qui était un vassal du Sultan et payait le Kharaj, donna mille hommes pour l’armée du Sultan en signe de son obéissance.

 

Les habitants d’Akkerman, qui avaient entendu la nouvelle de la conquête de Kilia, eurent peur de combattre une armée aussi puissante et se rendirent compte à juste titre qu’il n’y avait pas d’autre issue pour eux que de se soumettre, alors ils demandèrent l’aman. L’effusion de sang fut empêchée par un traité d’alliance, de soumission et de sécurité. Un qadi et un gouverneur furent nommés pour la défense du château, et en reconnaissance d’une telle reddition, tous les butins et l’argent légitimes furent utilisés pour la charité. Le Sultan alloua sa part du cinquième du butin aux réparations des œuvres pieuses à Edirne. Le dirigeant de ce royaume (principauté), Kara Bogdan, affaibli et appauvri, fut contraint de conclure un traité d’assujettissement et ces deux principautés et leurs forteresses passèrent entre les mains des députés du Sultan comme d’autres parties de sa terre, et il accepta de payer des tributs annuels au Sultan.

 

Après que ceux-ci aient été arrangés selon ses souhaits, le Sultan retourna dans la capitale, laissant Menkli Kiray Han avec une garnison à Akkerman, et l’honora de la couronne d’or de Skopje et d’excellentes robes d’honneur, etc. Le Sultan donna de grands honneurs à tous ses serviteurs, ainsi que des chevaux et des vêtements brodés des terres de l’Ouest. Il se sépara du grand Khan et envoya des fethnames[3] avec la bonne nouvelle aux royaumes de l’Islam. Afin de souligner l’amitié et la bonne volonté entre lui (Bayazid II) et l’éminent seigneur Sultan Ya’qoub Bayandouri, un fethname fut envoyé à ce dernier par Khoja Seydi Muhammad Mounshi Shirazi. En réponse à cela, une lettre de félicitations fut envoyée à Bayazid II par la cour du Sultan Ya’qoub.



[1] Même s’ils revendiquent être « musulmans » ou appartenir à l’Islam, les shi’i ont été qualifié de mécréants par la majorité des savants de l’Islam. Nous avons vu les méthodes sournoises et trompeuses qu’ils utilisent pour tromper les gens dans nos précédents Abrégés.

[2] Les Chavushes sont les membres d’un corps de hérauts et de messagers spécialement attachés au Grand Vizir en tant que chef du Divan et souvent employés dans des missions importantes.

[3] Un fethname était un rapport officiel émis par la Sublime Porte annonçant une victoire militaire.