Règne : 698 - 724 (1299-1324)

 

Titres honorifiques et pseudonymes : Ghazi (Guerrier de la Religion, Moujahid), Fakhr ad-Din (Fierté de la religion), ‘Uthmancik (littéralement  « petit ‘Uthman, » le diminutif de « ‘Uthman » en turc pour exprimer son attachement et son affection) et Kara (sa galanterie et la couleur noire de ses cheveux, de sa barbe et de ses sourcils lui ont valu dans sa jeunesse le titre de Kara (« Noir ») ‘Uthman).

Nom du Père : Artoughroul Ghazi.

Nom de la Mère : Ana Khayme.

Lieu et date de naissance : Sogut dans le nord-ouest de l’Anatolie, 656 (1258).

Âge à l’accession au trône : 41 ans.

Territoires : 16000 km2.

Cause et date du décès : Goutte, 724 (1324).

Lieu de décès et de sépulture : Sogut. Sa tombe se trouve à Bursa.

Héritiers : Orkhan, Shouban, Malik, Hamid et Pazarlou.

Héritière : Malak Fatima.

 

 

‘Uthman Gazi dont le nom inspire le titre de l’Empire Ottoman, est le Sultan Ottoman qui légua le plus petit nombre d’informations, dans la mesure où personne ne présuma que sa principauté insignifiante finirait par grandir dans un état d’une telle magnificence. Une grande partie de ses sources turques ne sont pas contemporaines mais formées de pièces d’histoire orale, qui furent ensuite rassemblées. Il fut rapporté que ‘Ala' ad-Din Kaykoubad, le Sultan des Turcs anatoliens seldjoukides, accorda à la tribu Qayyi des Turcs Oghouz les régions de Karacadag et de Sogut en tant que patrie, et Domanig en tant que pâturage, pour récompenser Artoughroul Ghazi, le chef de la tribu et père de ‘Uthman Ghazi, et le courage de ses hommes sur le champ de bataille.

‘Uthman Ghazi établit sa principauté frontalière à Sogut, dans le nord-ouest de l’Anatolie, voisine de Byzance. Ce territoire frontalier était proche de Byzance et lui donnait une formidable opportunité d’expansion rapide. Un autre grand accomplissement de ‘Uthman Ghazi fut son commandement, qui accueillit des masses de réfugiés turcomans qui avaient été dépouillés de leur patrie. Il entraîna ces troupes turcomanes dans son territoire et les plaça sous la même bannière.

 

L’anecdote suivante émerge d’un récit que les sources rapportent de l’ascendance de ‘Uthman au règne. Les Turcomans qui s’étaient déplacées vers les frontières occidentales proclamèrent que la souveraineté sur la région ne pouvait appartenir qu’à la tribu Qayyi des Turcs Oghouz après l’affaiblissement de l’État Anatolien Seljouk qui avait perdu son pouvoir à la suite des invasions mongoles dévastatrices de l’est. Ils dirent ensuite dit à ‘Uthman Ghazi : « Le Khan, tu seras et engagé dans des Ghazwa, nous serons ainsi tes sujets.» ‘Uthman Bey accepta cette offre.

 

Malgré l’absence de consensus dans les sources contemporaines, la généalogie de ‘Uthman Ghazi est reconnue comme dans l’ordre de succession suivant : Oghouz, Gokalp, Kizil Boga, Kayaalp, Mir Souleyman Alp, Shah Malik, Goundouz Alp, Artoughroul Ghazi et ‘Uthman Ghazi. Selon les récits historiques, Artoughroul Ghazi aurait eu trois héritiers nommés Goundouz Alp, Saroubatou et ‘Uthman. Sur son lit de mort, Artoughroul Ghazi déclara qu’il souhaitait que son fils cadet, ‘Uthman, lui succède comme nouveau Bey, le titre turc du souverain en chef. Les frères aînés de ‘Uthman consentirent et ne s’abstinrent pas de servir leur plus jeune frère.

 

Pendant les premières années de la formation de l’Empire Ottoman, le domaine territorial dirigé par le souverain chef turc ou Bey, les plus notables des compagnons de ‘Uthman Ghazi étaient Alperens (noble héros) comme Tourgout Alp, Aykout Alp, Saltouk Alp, Hassan Alp, Konour Alp, ‘Abd ar-Rahman Ghazi et Aksakosa. Plus tard, les fils et petits-fils de ces Ghazis atteindront la prééminence dans l’administration ottomane et l’armée.

‘Uthman Ghazi adopta deux méthodes principales de conquête contre Byzance : Ghazwa et Istimalah, ou « gagner » les cœurs pour l’Islam. L’objectif de la Ghazwa était de conquérir de nouvelles terres tandis que l’Istimalah fut utilisé pour gagner le soutien des nouveaux conquis.

 

Contrairement aux suppositions mythiques courantes et autres ragots de pochards, les peuples autochtones des régions conquises ne furent pas soumis à la conversion forcée. En fait, les Ottomans ne considéraient pas comme Musulmans ceux qui s’étaient convertis à l’Islam sous la contrainte. Pour eux, la seule méthode de conversion était de gagner la bienveillance des vaincus, d’embellir leurs villes, de faciliter leurs activités commerciales et d’assurer leur bien-être tout en leur permettant de pratiquer leurs religions respectives. De cette façon, ils montrèrent aux conquis l’excellence de l’Islam. C’est ainsi que beaucoup de gens adoptèrent l’Islam de leur propre volonté.

Les Musulmans Bosniaques et Albanais d’aujourd’hui sont les descendants de ceux qui sont devenus Musulmans à la suite des conquêtes ottomanes dans les Balkans. Dans leurs conquêtes, les Ottomans respectèrent scrupuleusement la devise : « Toi qui opprimes à jamais n’attends plus de fin heureuse. »

 

‘Uthman Ghazi consulta souvent les Sheikhs Edebali et Faqih Doursoun, érudits islamiques de son temps, sur les questions de conquête et les affaires administratives, et leur demanda conseil quant à la conformité de sa politique avec l’Islam. Dans l’ensemble, il fit très attention à gouverner sa principauté conformément à la Loi Islamique.

 

La plus grande réussite militaire de ‘Uthman Ghazi réside peut-être dans le fait qu’il réussit à réunir sous un même drapeau tous ses soldats, quel que soit leurs origines diverses. Les sources byzantines présentent ‘Uthman Ghazi comme le plus brave commandant ayant fait des incursions dans les terres de Byzance.

 

Comme attendu, les Ghazi et les Alp s’unirent sous le drapeau de ‘Uthman Ghazi, le commandant le plus titré parmi eux. Non seulement les Musulmans mais aussi les anciens seigneurs chrétiens des pays conquis, devinrent les nouveaux compagnons d’armes de ‘Uthman et ses soldats.

 

La douceur, le dialogue et les compromis jouèrent un rôle aussi fondamental dans le succès de son leadership que l’idée d’engager des Ghazwa. Le concept de Ghazwa fut un facteur important dans le développement de l’État Ottoman et cette méthode deviendra plus tard sophistiquée au point de générer de nouvelles unités militaires telles que les Janissaires et les Spahis. 

 

‘Uthman Ghazi renforca la force physique de sa principauté grâce à sa puissance militaire, à ses opportunités économiques et à la diplomatie qu’il poursuivit. En outre, il renforca les fondements religieux de sa principauté en obtenant le soutien des derviches Akhis, chefs spirituels de fraternités semi-religieuses pour les commerçants et artisans et des Juristes Islamiques et, en acceptant comme maître spirituel le Sheikh Edebali (Ede Bali), un des chefs religieux contemporains les plus acclamés. Des juristes comme Faqih Doursoun, qui excellait dans le Droit Islamique et les Principes Sounnites, furent personnellement impliqués dans la fondation et l’institutionnalisation de la Principauté Ottomane sur la base des principes de l’Islam. Ensuite, ils servirent d’Imams ou de chefs religieux dans les cités, villes et villages nouvellement conquis. Ils jouèrent également un rôle considérable dans l’éducation des gens. Afin de leur fournir les moyens de conserver leurs services, ‘Uthman Ghazi et son fils, Orkhan Ghazi, leur concédèrent des terres pour leurs fondations religieuses. Les registres impériaux qui subsistent jusqu’à ce jour prouvent la diversité des terres de dotation qu’ils concédèrent. En fait, les Premiers Ministres ou Vizirs de la Principauté furent été choisis parmi les Fouqaha islamiques. 

 

C’est au cours de la période de formation des Ottomans que les Moughal[1] Il-Khan vainquirent l’État Anatolien Seldjouk et devinrent la force dominante en Anatolie (Asie Mineure). La domination moughal en Anatolie provoqua un mécontentement massif. Alliés aux Turcomans, les Mamalik soutinrent une série de révoltes dirigées par les gouverneurs moughal locaux en Anatolie contre les Il-Khan. Une telle situation chaotique donna à ‘Uthman Ghazi une occasion en or de se diriger vers Byzance en l’absence de menace sérieuse moughal en Anatolie.

 

Au cours des premières décennies, ‘Uthman Ghazi fut principalement occupé à rassembler ses groupes et à les discipliner. Lors de son premier combat contre les seigneurs chrétiens locaux, il affronta le seigneur d’Inegol dans la région d’Ermenibeli sur la route entre Sogut et Domanig. Les troupes de ‘Uthman Ghazi perdirent cette bataille et son neveu tomba en martyr.

 

Ce fut la première bataille de ‘Uthman Ghazi contre les seigneurs de Byzance. Afin de conquérir Inegol, il prit d’abord Kulaca Hissar près d’Inegol en l’an 684 de l’Hégire (1285). Cela obligea les seigneurs d’Inegol et de Karaca Hissar à combiner leurs forces contre les Ottomans. Une âpre bataille éclata près d’Ikizce en 685. Les Ottomans remportèrent la bataille ; Saroubatou Savci, le frère de ‘Uthman Ghazi, mourut martyr. Quelques années plus tard, ‘Uthman Ghazi conquit Karaca Hissar et occupa la région environnante. Les sermons du vendredi concédèrent sa souveraineté et annoncèrent l’indépendance de sa principauté en 698 de l’Hégire (1299).

 

Karaca Hissar finit par devenir une ville fortifiée musulmane, accueillant les immigrants des régions voisines ainsi que d’autres principautés anatoliennes et turques.

‘Uthman Ghazi entreprit rapidement une nouvelle conquête sur la rive est de la rivière Sakarya. Le soutien de Kose Mihal et Samsa Savoush, ses alliés locaux, lui valurent les clés de nombreuses villes de la région. Ses conquêtes amenèrent en outre les dirigeants chrétiens locaux à se soumettre.

 

Avec l’expansion territoriale rapide de sa Principauté, ‘Uthman Ghazi prit sa retraite. ‘Uthman Ghazi divisa les terres nouvellement conquises entre sa dynastie et les compagnons qui le permirent et leur confia le trône. Cette même année, ‘Uthman Ghazi donna Inonou à Orkhan Bey, Yar Hissar à Hassan Alp et Inegol à Tourgout Alp. Au fil du temps, l’attribution de terres particulières aux commandants qui les conquirent sera appliquée dans la région de Roumélie comme méthode principale de conquête.

 

Dans les premières années de sa Principauté, ‘Uthman Ghazi s’appuya non seulement sur la guerre, mais aussi sur la diplomatie. Par exemple, le dialogue et l’alliance nouée par Ghazi avec Michael, le seigneur de Harmankaya qui sera connu plus tard sous le nom de Kose Mihal Ghazi, lui permit de devenir un allié qui s’avéra être une source digne d’intelligence sur Byzance et un combattant à ses côtés. Michael allait bientôt devenir un Musulman converti de la première heure et un guerrier dévot luttant pour l’Islam.

 

‘Uthman Ghazi, qui avait résidé à Yenishehir, choisit Iznik (Nicée) comme prochain domaine de conquête. Il assiégea Iznik après une série d’incursions initiales. En apprenant le siège de la ville, Byzance mobilisa des troupes pour une mission de secours. De plus, les seigneurs locaux de Bursa, Kestel et Orkhaneli, de Byzance, lancèrent une attaque contre les Qayyi. ‘Uthman Ghazi, informé des efforts de secours collectifs de l’ennemi, lanca un assaut majeur lors de la bataille de Koyoun Hissar (Bataille de Bapheus) pour déclarer la victoire finale le vendredi 30 Dzoul Qi’dah de l’année 701 de l’Hégire (27 juillet 1302). Les survivants grecs se réfugièrent par nécessité dans la forteresse d’Izmit. Malgré le fait que ‘Uthman Ghazi maintint le siège et attendit patiemment la capitulation éventuelle de la ville, Iznik ne sera pas compter pas à son actif mais c’est son fils Orkhan Ghazi qui prendra la ville en 731 (1331).

 

La Bataille de Bapheus

 

Sur les événements qui précédèrent la bataille de Bapheus. Il est rapporté dans le Tawarikh-i Al-i ‘Uthman de Bashir Chalabi :
« Un autre fils naquit à ‘Uthman et il lui donna le nom de ‘Ali Bacha. Il resta chez son père pendant qu’Orkhan Ghazi était actif dans la conquête de terres. Il s’empara de Koprou-Hissar (forteresse ou Hissar) et laissa ses ghazi la piller. Ensuite, il arriva et assiégea Iznik. À cette époque, Iznik était une ville extrêmement bien fortifiée, réputée et peuplée. Elle était encerclée de marais sur ses quatre côtés, si bien qu’aucune armée ne pouvait s’en approcher. En outre, sa population était très nombreuse. On raconte que, de chacune de ses quatre portes, un millier d’hommes montés sur des chevaux unicolores pouvaient sortir à tout moment. Vous pouvez estimer, par comparaison, combien ils étaient d’hommes montés sur des chevaux unicolores et combien la ville était peuplée. Mais à cette époque, les ghazi étaient bien entraînés et chacun d'eux ressemblait à un dragon et ne tournait pas le dos, même s’il était attaqué par mille mécréants. Ils avaient une foi inébranlable en Allah, à Lui les Louanges et la Gloire, et Allah leur accorda Ses Faveurs. Alors, bénis dans leur foi, ils vinrent et pillèrent le pays autour d’Iznik. Chaque fois que les mécréants sortirent attaquer, les ghazi, avec l’aide d’Allah, les vainquirent et les repoussèrent dans la ville. Finalement, les ghazi comprirent que cette ville ne pouvait pas être prise d’assaut car elle était protégée par l’eau des quatre côtés et qu’il ne serait en aucun cas possible de s’en approcher. Alors, ils changèrent de tactique et construisirent une tour de guet sur le flanc de la colline du côté de Yenishehir et dans laquelle ils laissèrent une garnison.

Un homme fort, alors réputé pour sa valeur, connu sous le nom de Taz ‘Ali, y fut posté avec quarante hommes sous son commandement pour surveiller et intercepter le trafic de la ville avec le monde extérieur. De nos jours, ce petit fort s’appelle Taz-‘Ali-Hissari. Il y a un rocher élevé au-dessus du fort au pied duquel une source fournit de l’eau fraîche et qui porte à présent le nom de Taz-‘Ali-Pinari.


Par la suite, les mécréants, ainsi étroitement contrôlés, restèrent confinés dans leur ville, car les ghazi lors de leurs raids ne les laissèrent pas quitter les portes de la ville. Personne de l’extérieur ne put entrer à Iznik. Assiégés dans la ville, les incroyants envoyèrent finalement un jour, un homme au Takfour[2] d’Istanbul pour faire part de leur état, il lui dit : « Les Turcs nous ont attaqué, subjugués et coupé tout contact avec le monde extérieur ; nous ne pouvons rien faire pour changer la situation. Si vous pouvez nous aider, faites-le dès que possible, sinon nous ne pourrons pas résister. Ils prendront la ville et asserviront nos fils et nos filles. Si vous ne nous aidez pas, nous mourrons de faim. »
Ils lui demandèrent de l’aide car à cette époque Iznik était sous le règne du Takfour d’Istanbul. Lorsque le Takfour fut informé de la situation, il prépara plusieurs navires remplis de soldats et les envoya chasser les ghazi de la région d’Iznik. Les troupes à bord des navires, placées sous le commandement d’un homme de confiance du Takfour, devaient débarquer sur la côte à Yalak-Ovasi et se diriger ensuite vers Iznik pour lancer une attaque surprise sur les ghazi. Tandis qu’ils élaboraient ce plan entre eux, un espion travaillant pour les ghazi se retrouva parmi les troupes ennemies et apprit leur lieu de débarquement. Risquant sa vie, l’espion s’empressa d’aller informer les ghazi.
Par la suite, les ghazi se rendirent à Yalak-Ovasi et se cachèrent en embuscade près de du lieu où les incroyants devaient débarquer. De leur côté, les mécréants naviguant à bord de leurs navires arrivèrent puis commencèrent à débarquer de nuit sur la plage de Yalak-Ovasi et à se disperser autour. Tandis que chacun d’entre eux était occupé à guider son cheval et à rassembler ses armes, les ghazi, criant le nom d’Allah et se confiant à Lui, lancèrent une attaque surprise en précipitant leurs chevaux dans leurs rangs. Passant un grand nombre d’entre eux par l’épée, ils provoquèrent une telle panique et massacre parmi les troupes ennemies que Seul Allah connaît le nombre de ceux qui tombèrent. Le reste se précipita dans la mer et se noya. Seuls ceux qui furent suffisamment chanceux purent retourner à bord des navires. En bref, la plupart des incroyants périrent et seul un petit nombre d’entre eux put sauver leur vie. Une fois à bord des navires, ils ne pensèrent plus qu’à s’échapper. Ils arrivèrent à Istanbul et rapportèrent au Takfour ce qui s’était passé. En entendant la nouvelle, le Takfour devint accablé et gémi. Mais que pouvait-il faire d’autre que s’asseoir dans la patience et se sentir complètement impuissant ?

 

Lorsque les incroyants d’Iznik ​​apprirent la nouvelle de l’échec de Takfour, ils se lamentèrent et pleurèrent. Enfin, ils discutèrent de la situation entre eux et prirent une décision. Ils convinrent que ceux qui avaient choisi de fuir s’étaient déjà enfuis et que ceux qui étaient restés, n’avait pas d’autre choix que de se rendre et de se soumettre. Ils firent ainsi et soumirent la ville-forteresse aux ghazi. En gagnant la ville, les ghazi rassemblèrent un large butin.
Après avoir conquis Iznik, les ghazi se dirigèrent vers Yalak-Ovasi. À cette époque, cette zone était défendue par des forteresses dans les montagnes, dans des endroits difficiles d’accès et il y avait également d’innombrables colonies prospères autour d’elles. Sur les collines jusqu’à Iznikmid (Nicomédie), il n’y avait pas un seul arbre, mais de nombreux forts, villes et villages prospères. Les forêts, dirent-ils, recouvriront de nouveau ces collines lorsque la région deviendra inhabitée, après les attaques des ghazi. Ceci fut rapporté par ceux qui vécurent à cette époque et c’est véridique. Ils affirmèrent qu’il y avait plusieurs raisons dues à la transformation de la région. L’une d’elle était que la région était vallonnée et accidentée donc difficile à pénétrer. Une autre est que beaucoup de gens qui fuirent par peur des ghazi vinrent s’installer dans cette région.



[1] Membre de la dynastie musulmane d’origine mongole fondée par les successeurs de Tamerlan, qui gouverna une grande partie de l’Inde du 16ème au 19ème siècle.

[2] Seigneurs byzantins ou gouverneurs de villes et de forteresses en Anatolie et Thrace.







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